10 conseils pour diminuer l’empreinte environnementale de votre animal
Ils sont mignons, affectueux, fidèles, rigolos, fascinants et parfois tout cela à la fois ! Une fois entré dans nos vies, un animal devient un véritable compagnon, presque un membre de la famille. En Europe, plus de 90 millions de foyers en possèdent au moins un, dont une majorité de chats, de chiens et d’oiseaux. En Belgique ? Près d’une famille sur deux possède un animal domestique, voire plusieurs.
Si les félins arrivent en tête des préférences, les toutous ne sont pas loin ! Mais ils ne sont pas les seuls… Les poissons rouges gardent une certaine cote, au même titre que les NAC (nouveaux animaux de compagnie), comme la perruche, le hamster, le cochon d’Inde, le lapin, le rat blanc et même le python. Environ 56 000 NAC arrivent chaque année en Belgique ! Un amour pour les bêtes qui pèse sur votre budget — les Belges dépensent 3,5 milliards d’euros par an —, mais aussi sur la planète.
Quelle est l’empreinte écologique de votre animal ?
Alimentation (emballages, viande, pesticides, etc.), litière et déjections, perte de biodiversité ou objets en plastique, votre animal représente un « poids » sur le plan environnemental. Combien ? Cela dépend de plusieurs facteurs (ses besoins spécifiques, sa taille, votre lieu de vie, etc.) et les scientifiques ne sont pas toujours d’accord… Mais on peut, par exemple, dire qu’un gros chien a un impact supérieur à celui d’un petit chat.
Concrètement ?
- L’empreinte carbone d’un chien d’une quinzaine de kilos se situerait entre 4,2 et 17 tonnes de CO2 tout au long de sa vie ;
- Alors que celle du chat varierait entre 2,1 et 3,5 tonnes de CO2.
- En comparaison, un Belge émet 10 tonnes de CO2 par an !
Une fois que vous le savez, le but n’est certainement pas de culpabiliser ou de vous inciter à quitter votre compagnon, ni même de vous faire échanger votre berger allemand pour un lézard domestique, parce qu’il « pollue » moins. L’idée est simplement d’adopter quelques écogestes, susceptibles de réduire leur empreinte écologique, sans jamais sacrifier leur bien-être. Comme nous essayons de le faire pour nous !
Voici 10 conseils pour prendre soin « au naturel » de votre chat, de votre chien et de vos autres animaux de compagnie !
1. Mûrissez votre décision en amont
First things first ! On n’accueille pas un chien comme on achète une paire de chaussures. C’est un engagement sur la durée, qui exige un minimum de réflexion et de responsabilité. Vos enfants réclament une nouvelle bébête à la maison ? Cela vaut le coup de se poser les bonnes questions avant de franchir le cap…
- L’espèce désirée est-elle autorisée dans votre région : en Wallonie, à Bruxelles ou en Flandre ?
- Avez-vous assez de place chez vous ?
- Quel temps pouvez-vous lui consacrer au quotidien ?
- Qui s’en occupera pendant les vacances ?
- Doit-il avoir un accès extérieur ou a-t-il d’autres besoins spécifiques ?
- Etc.
Sans oublier la question financière ! Au lieu d’acheter votre futur compagnon, pourquoi ne pas privilégier l’adoption ? Dans les refuges, des milliers d’animaux attendent de trouver une famille. Voici une liste de tous les refuges en Wallonie, en Flandre et dans la capitale.
2. Proposez-lui une alimentation plus saine
Ces dernières années, notre assiette change pour devenir plus saine et écoresponsable. Alors, pourquoi ne pas faire de même avec la gamelle de votre chien ou de votre chat ? Comme pour nous, la nourriture industrielle n’est pas géniale pour les animaux. Que ce soit pour leur santé, entre autres à cause des pesticides, mais aussi sur le plan écologique, en raison des nombreux emballages et des modes de production plus polluants.
Les alternatives ?
- Optez pour le vrac pour réduire la quantité de déchets, par exemple avec les croquettes de chez Colonel Gustave. Pas de magasin zéro déchet près de chez vous ? Choisissez de grands emballages et de préférence en carton ou compostables.
- Préférez des aliments bio, en faisant notamment confiance au label AB.
- Choisissez des marques de nourriture 100 % belge et équilibrée, comme Sanalio Vet et Medor&Mirza, qui proposent une gamme entière de produits pour chiens ; ou Sherkane avec des produits pour les chats et les toutous.
- Enfin, pourquoi ne pas acheter des produits sains en magasin et les cuisiner ensuite pour votre boule de poils. Pas le temps ? La société Dog Chef propose également des menus naturels, directement livrés chez vous !
3. Ajustez les quantités de nourriture
Pour nos amies les bêtes, comme pour nous, le leitmotiv est de consommer « moins, mais mieux ». Une façon de réduire le gaspillage alimentaire en leur donnant seulement les calories nécessaires à leurs besoins. Bon pour la planète, mais aussi pour la santé de votre animal, car l’obésité est vrai un problème chez les animaux de compagnie : 1 compagnon à 4 pattes sur 2 est en surpoids ! Comment faire ? Suivez les instructions des emballages, en tenant compte de plusieurs facteurs, comme son âge, sa taille ou encore son taux d’activité. En cas de doute, parlez-en avec votre vétérinaire.
4. Faites varier les protéines
Couteuse sur le plan environnemental, la viande est un sujet qui divise, chez les humains comme chez les animaux domestiques. Vos compagnons doivent-ils devenir végétariens ? Non, surtout pas sans le contrôle et les conseils d’un vétérinaire. Même si un chien pourrait, en théorie, le supporter, un chat est un véritable carnivore. Dans tous les cas, ne vous lancez pas à l’aveugle dans un régime végétarien…
Par contre, vous pouvez essayer — toujours en suivant l’avis d’un professionnel — de faire varier les protéines.
- La protéine d’insecte, par exemple, a la cote grâce à sa haute teneur en protéines. La marque bruxelloise Bazoef propose ainsi des aliments à base d’insectes pour les chats, chiens, oiseaux et poissons.
- Parmi les substituts on trouve aussi le tofu à base de soja ou le seitan à base de gluten de blé.
- Les protéines d’algues (chlorelle, spiruline, etc.) offrent aussi des propriétés intéressantes sur le plan nutritif et écologique.
5. Optez pour une litière compostable
33 kg par an. Voilà ce que « coûte » un chat en litière ! Composées de silice, de craie, de sable ou de minéraux, les litières « minérales » sont chimiques, non recyclables et encombrent vos poubelles. Bonne nouvelle : les litières écologiques existent, par exemple celles conçues à partir de copeaux ou de sciure de bois, de chanvre, de fibres de paille ou de carton recyclé. Ces litières biodégradables peuvent ensuite aller enrichir votre compost, mais avec certaines précautions : retirer les déjections, ne pas mélanger au compost alimentaire et utiliser ensuite cet engrais pour vos fleurs, mais pas pour votre potager, ni vos fruitiers.
Pour les toutous, généralement pas de litière, mais des sacs à crottes qui peuvent, eux aussi, devenir plus écoresponsables. Dans le commerce, vous trouverez des sachets en plastique recyclé, en papier ou en matière végétale, que vous pourrez soigneusement apporter à la collecte de déchets biodégradables de votre commune.
6. Recyclez les poils morts
Sur le canapé, le tapis, vos vêtements ou au sol, les poils morts de vos compagnons se retrouvent partout. Pourquoi ne pas profiter d’une bonne session de brossage pour les récupérer et leur donner une seconde vie ? En effet, ils peuvent être compostés, servir aux oiseaux pour faire leurs nids pendant le printemps et garder leurs œufs au chaud, ou encore être utilisés pour fabriquer de la laine, comme le fait la marque allemande Chiengora.
7. Achetez du matériel écolo ou en occasion
Jouets, gamelle, panier, cage, vêtements ou laisse, vous avez régulièrement envie de gâter votre chat, votre chien ou votre hamster ? Rien de plus normal, mais préférez des objets écoresponsables et dans des matériaux naturels, comme le bois, l’osier, etc.
Et pourquoi pas la seconde main ? En brocante, aux Petits Riens ou sur des plateformes comme 2ememain ou Facebook Marketplace, vous aurez l’embarras du choix, mais à condition de bien nettoyer les objets pour éliminer les odeurs du précédent propriétaire.
Autre option ? Avec un peu d’imagination, vous pouvez transformer un vieux carton en terrain de jeu pour un chaton ou récupérer un bâton de bois pour amuser votre toutou. Ils s’amusent avec un rien !
8. Utilisez des LED
Si vous avez un aquarium ou un terrarium, vous avez besoin de lumière et de chaleur. Que ce soit pour chauffer l’eau de vos poissons ou offrir la luminosité nécessaire pour respecter le rythme de vie de votre serpent domestique. Votre consommation d’énergie peut donc augmenter en conséquence… Raison pour laquelle vous avez tout intérêt à opter pour des solutions moins énergivores, comme la lumière naturelle ou les LED qui consomment 90 % d’énergie en moins qu’une lampe à incandescence.
9. Nettoyez en mode « écolo »
Entretien, nettoyage, soins ou toilettage peuvent avoir un impact sur l’environnement, lorsque vous utilisez des produits chimiques. Les bons réflexes ?
- Choisissez des savons solides, des shampoings à base d’avoine ou d’avocat ou des baumes de pattes au beurre de karité et calendula.
- Le vinaigre blanc fait des miracles pour désinfecter les objets et leur espace de vie.
- Pareil pour les antipuces, antiparasites ou anti-tiques, privilégiez les produits écologiques, avec une certification Ecocert.
10. Réduisez vos dépenses énergétiques
L’isolation de votre maison et les économies d’énergie sont essentielles, mais quel rapport avec vos animaux ? Une chatière mal isolée, par exemple, peut représenter une source importante de déperditions de chaleur… Avec des conséquences sur votre facture ! Heureusement, il existe aujourd’hui des solutions pensées pour éviter les fuites d’air chaud.
Vous allez promener votre chien ? Préférez la marche aux sorties qui exigent de prendre la voiture, même si c’est pour rejoindre un coin de forêt plus tranquille. Une économie pour votre portefeuille et un geste positif pour la planète !