Gaz naturel : raccordement, chauffage, prix
Le gaz naturel, qu’est-ce que c’est ?
Le gaz naturel est composé principalement d’alcanes (dont du méthane à plus de 85%). Le reste étant de l’azote, du dioxyde de carbone, des poussières ou encore de la vapeur d’eau. La proportion dépend du gisement. Ce gaz est qualifié de « naturel » car il est présent à l’état naturel dans des roches souterraines. Le gaz que nous utilisons à la maison a une odeur. Cette odeur est ajoutée pour avertir les utilisateurs d’une éventuelle fuite.
Le gaz naturel arrive à nos maisons grâce au réseau de distribution (Ores, Sibelga, Fluvius, Resa) avec une pression basse. Il existe également en Belgique un réseau de transport de gaz haute pression et moyenne pression, pour transporter une plus grande quantité de gaz. La haute pression peut aller jusqu’à 80 bars. Ce réseau appartient à Fluxys.
Changement de gaz en Belgique
Plus de 3 millions de ménages et d’entreprises belges consomment du gaz naturel pour se chauffer, cuisiner ou chauffer leur eau sanitaire. Il peut s’agir de gaz pauvre (gaz L) ou de gaz riche (gaz H). En Belgique, le gaz pauvre provient d’un gisement aux Pays-Bas. Sa valeur énergétique est environ 15% inférieur au gaz riche. Il en faut donc 15% de plus pour se chauffer ou cuisiner. Le gaz riche est issu d’autres régions du monde (Qatar, Norvège…).
Toutefois, un changement de gaz se profile en Belgique. En effet, les exportations de gaz pauvre des Pays-Bas diminuent progressivement depuis 2018 et s’arrêteront carrément d’ici 2030. Tous les consommateurs belges devront consommer du gaz riche (50% le font déjà). Pour passer du gaz pauvre au gaz riche, il est impératif de faire vérifier ses appareils à gaz par un technicien habilité pour assurer la compatibilité. Mais pas de panique : vous serez averti(e) en temps et en heure de ce changement de gaz par votre gestionnaire de réseau de distribution et/ou votre fournisseur de gaz.
Comment se faire raccorder au gaz naturel ?
Demander un raccordement au gaz naturel est extrêmement simple. Qui s’en charge ? Vous, dans la majorité des cas. Mais votre entrepreneur ou votre architecte peut également s’en occuper dans le cas d’une nouvelle construction. L’installateur de votre nouvelle chaudière peut également s’en charger.
Cela peut se faire en 4 étapes, que votre maison soit neuve ou pas :
> 1. Vérifier que le gaz est disponible dans la rue
C’est votre (futur) gestionnaire de réseau (GRD) qui pourra vous donner cette information. Vous pouvez connaître le GRD de votre commune ici. Si votre habitation est raccordable, vous pouvez passer à l’étape 2.
> 2. Introduire une demande de raccordement
Elle peut se faire en remplissant un document en ligne sur le site de votre GRD. Vous devrez fournir une série de renseignements concernant votre habitation et vos appareils fonctionnant au gaz qui permettront de déterminer le type de raccordement dont vous avez besoin, l’emplacement de votre futur compteur de gaz, les travaux à effectuer et établir un devis.
> 3. Réaliser les travaux nécessaires au raccordement
Après avoir marqué votre accord sur le devis, vous devrez faire réaliser les travaux préparatoires indiqués dans le rapport de votre GRD. Lorsqu’ils seront effectués, le GRD pourra procéder au raccordement et à la pose du compteur. Il devra le faire dans les 30 jours, 60 jours s’il faut ouvrir la voirie ou réaliser une extension du réseau.
> 4. Souscrire un contrat de gaz chez un fournisseur d’énergie
Chez ENGIE, vous pouvez régler votre contrat simplement en ligne ou par téléphone au 078 35 33 33. Prenez votre document de reprise des énergies sous la main, cela vous facilitera la vie ☺
Comment est fixé le prix du gaz naturel ?
Comme pour l’électricité, le prix du kWh de gaz fluctue sur les marchés de l’énergie. Chaque fournisseur d’énergie négocie l’achat du gaz naturel chez les importateurs avant de vous le revendre à un prix fixe ou à un prix indexé (variable).
Les fluctuations du prix du gaz naturel sont liées aux cotations boursières du marché du gaz européen et surveillée par la CREG, la commission de régulation de l’énergie. L’indexation est réalisée mensuellement. Un argument à tenir à l’œil dans le choix de votre contrat de gaz lorsqu’il s’agit d’opter pour un prix fixe ou variable.
Comme pour l’électricité également, le prix de base du kWh de gaz (TVA 21% comprise) ne tient pas compte des coûts de transport, de distribution et des taxes. Des éléments que vous retrouverez, détaillés, sur votre facture de gaz. Attention, les parts que chacun représente sur la facture diffèrent en Wallonie, en Flandre et à Bruxelles.
Comment convertir les m³ de gaz naturel en kWh ?
Un changement de gaz naturel se profile en Belgique…
Peut-être l’avez-vous remarqué : alors que votre compteur de gaz affiche souvent des m³, le prix du gaz naturel sur votre facture est indiqué par kWh. L’objectif n’est pas de vous rendre fou ;-), la pratique a même des avantages…
On vous l’a expliqué, le gaz naturel provient de plusieurs gisements et peut avoir des valeurs énergétiques différentes. Transformer le volume (m³) en énergie (kWh) vous garantit de payer pour l’énergie que vous consommez et non pour une quantité de combustible. Que l’on consomme du gaz pauvre ou du gaz riche, à l’arrivée, tous les consommateurs sont sur le même pied d’égalité. Seul le tarif du fournisseur peut changer.
Quel calcul le GRD utilise-t-il pour la conversion ? D’abord, il calcule l’écart entre votre index actuel et celui de l’année précédente, exprimé en m³. Ces m³ sont multipliés par un taux de conversion (+/- 10). Le chiffre obtenu est l’équivalent en kWh. Il est alors multiplié par le prix au kilowattheure de votre contrat par votre fournisseur de gaz.
Comment faire des économies sur sa facture de gaz ?
Le gaz le moins cher est celui que l’on ne consomme pas. Pour économiser le gaz, la solution est donc… de réduire sa consommation. Mais sans perte de confort ! Parmi les solutions ?
> Entretenir régulièrement sa chaudière au gaz pour éviter les pertes de rendement.
> Remplacer sa vieille chaudière de plus de 15 ans par une nouvelle chaudière à condensation. Une nouvelle chaudière est vite rentabilisée et permet de diminuer la consommation de gaz jusqu’à 30 % !
> Isoler correctement la maison (toit, murs, sols et fenêtres). Une isolation correcte de la toiture permettra d’atteindre 20% d’économies sur le chauffage voire plus.
> Diminuer la température de 1°C de vos pièces, pour un gain de 7 % d’énergie !
> Placer un thermostat intelligent pour surveiller vos consommations en temps réel.
> Diminuer sa consommation d’eau chaude et régler la température d’eau chaude de votre chaudière à 60°C maximum.
> Couvrir les casseroles quand on cuisine et faire correspondre leur diamètre à celui des taques de cuisson.
> Comparer les prix du kWh de gaz chez les différents fournisseurs.
…
Passer du mazout au gaz naturel pour le chauffage
Passer du chauffage à mazout au gaz naturel peut être judicieux lorsqu’on sait qu’un projet de loi pourrait mettre fin à l’installation des chaudières à mazout à partir de 2035, voire plus tôt dans certaines Régions.
Elke a déjà changé sa chaudière à mazout pour le gaz, ce qui lui a permis de consommer moins, pour plus de confort. De plus, le gaz naturel a d’autres avantages : son pouvoir calorifique est élevé ; il ne nécessite pas de citerne ni de lieu de stockage ; sa combustion est relativement propre ; l’installation d’une chaudière au gaz est souvent plus économique qu’une chaudière au mazout ; le contrôle doit être effectué moins souvent ; on ne tombe jamais à court de combustible puisque l’approvisionnement se fait par les canalisations de gaz naturel. Et enfin, cela permet de payer son énergie chaque mois, au lieu d’en 1x au moment de la livraison de mazout.
Le gaz naturel, est-ce dangereux ?
Certes, le risque zéro n’existe pas. Mais le gaz naturel est un combustible sûr pour plusieurs raisons :
> le gaz naturel ne s’enflamme pas facilement ;
> plus léger que l’air, il se dissipe rapidement ;
> il n’est pas toxique car il ne contient pas de monoxyde de carbone (CO) ;
> on lui a ajouté une odeur pour détecter plus vite une fuite éventuelle. L’odeur est décelable dès qu’1% de gaz naturel est présent dans l’air. Le risque d’explosion n’est réel qu’à partir de 5%.
En cas d’odeur de gaz, on fait quoi ?
Ouvrez toutes les portes et fenêtres pour aérer au maximum. Le gaz naturel se dissipe par le haut. Le butane et le propane par le bas. Évitez de manipuler des appareils électriques, y compris le téléphone ou le smartphone. Fermez le robinet du compteur de gaz. Ne fumez pas, restez calme et quittez la maison ou l’immeuble. Dans un immeuble à appartements, prévenez les voisins en frappant aux portes, n’utilisez pas les sonnettes. Et si la fuite est grave : appelez les pompiers ou le gestionnaire de réseau une fois sorti du bâtiment.
Si le gaz naturel ne dégage pas de CO, les appareils de chauffage et de production d’eau chaude, oui. Pour éviter toute intoxication, faites toujours contrôler vos installations par un technicien agréé, aérez quotidiennement votre habitation et utilisez les chauffages d’appoint avec parcimonie.