Comment bien choisir son vélo électrique ?

Le vélo électrique est en plein boom en Belgique. Désormais les vélos électriques sont les plus vendus dans notre pays. Votre prochaine bicyclette sera aussi assistée? Pour acheter le modèle qui vous convient, posez-vous les bonnes questions.
Daphné C.
08/04/2025 |

En 2023, près de 620 000 vélos ont été vendus dans notre pays. Pour la première fois, la proportion des vélos électriques (51%) était supérieure à celle des vélos traditionnels (49%) ! Après une année record en 2022 et malgré une légère baisse depuis, le vélo est de plus en privilégié pour certains trajets courts, notamment pour les déplacements domicile-bureau

Alors que les intentions d’achat sont également très élevées, reste une question clé : comment faire le bon choix de bicyclette électrique ? Ces 5 questions devraient vous aider à acheter le vélo électrique qui répond le mieux à vos besoins et à votre budget.

1. Quels sont les différents types de vélos électriques ?

Choisir un vélo électrique, cela commence par choisir un mode d’assistance adapté à vos besoins. On distingue deux grands systèmes d’assistance électrique :

  • Le capteur de mouvement est un système qui s’active après quelques coups de pédales et fournit une assistance constante, indépendamment de l’intensité de votre pédalage. Il est particulièrement adapté à ceux qui veulent une assistance immédiate sans variation.
  • Le capteur de force (ou capteur de couple) est plus sophistiqué, car il déclenche l’assistance électrique dès le premier coup de pédale et module son intensité en fonction de votre effort. Une expérience de conduite plus naturelle et intuitive, appréciable sur terrain vallonné.

Ces deux technologies d’assistance équipent trois grandes catégories de vélos électriques :

Le vélo à assistance électrique (VAE)

Ce sont les modèles les plus simples, les moins puissants et les plus répandus sur le marché. Ces vélos sont équipés de moteurs dont la puissance est limitée à 250 W.

En bref :

  • Pour tous, sans restriction d’âge ni besoin de permis.
  • Vitesse maximale de 25 km/h.
  • Aucune immatriculation ni assurance spécifique n’est obligatoire.

Le vélo motorisé

C’est la catégorie intermédiaire, qui offre une puissance plus importante, pouvant aller jusqu’à 1000 W. L’assistance au pédalage est significativement plus puissante dans les montées et le moteur procure davantage de reprise en cas de besoin. Très utile pour éviter un obstacle imprévu ou dépasser un cycliste plus lent lorsqu’une voiture vous suit.

En bref :

  • Avoir au moins 16 ans.
  • Comme pour le VAE standard, le moteur se coupe à 25 km/h.
    Une assurance responsabilité civile spécifique pour cyclomoteur est obligatoire.

Le speed pedelec

C’est la Rolls-Royce du vélo électrique. Le speed pedelec est équipé d’un moteur pouvant atteindre 4000 W et peut atteindre une vitesse de 45 km/h, le plaçant dans la catégorie des cyclomoteurs aux yeux de la législation.

En bref :

  • Être âgé d’au moins 16 ans.
  • Le port du casque est obligatoire.
  • Le permis de conduire (cyclomoteur ou voiture) est exigé.
  • Une immatriculation est obligatoire.
  • Une assurance responsabilité civile cyclomoteur est obligatoire pour couvrir les dommages potentiels aux tiers.

2. Quelle batterie choisir pour son vélo électrique ?

L’achat d’un vélo électrique ne se limite pas au choix d’un moteur adapté à vos besoins. La batterie constitue un élément tout aussi crucial, qui déterminera en grande partie l’autonomie et la praticité de votre véhicule.

Grosso modo, il existe des modèles de batteries fixes et d’autres, amovibles. Pour une utilisation quotidienne, privilégiez les batteries amovibles qui facilitent la recharge, que ce soit à votre domicile ou au bureau, sans devoir déplacer du vélo. Attention, assurez-vous que cette batterie amovible est équipée d’un système de verrouillage sécurisé pour prévenir les vols.

Quid pour l’autonomie de la batterie ? Pas de réponse universelle à cette question. Cela dépend de nombreux facteurs, comme l’intensité de votre pédalage, la fréquence de recours à l’assistance électrique, le dénivelé de votre parcours ou encore le type de batterie. Concrètement, la capacité des batteries varie de 300 Wh à plus de 700 Wh et l’autonomie moyenne se situe donc généralement entre 40 et 100 km. Enfin, comptez environ 6 h en moyenne de charge quotidienne.

Quelle est la durée de vie moyenne des batteries ? Cela varie de deux ans pour un usage quotidien à quatre-cinq ans pour un usage plus récréatif. Il faudra donc penser à les changer régulièrement pour continuer de profiter de votre vélo électrique.

Après l’autonomie et la durée de vie, reste à déterminer le type de batterie. Les modèles au lithium se sont largement imposés comme le standard et les autres technologies ont pratiquement disparu du marché. Malgré tout, voici un tour d’horizon complet.

Les batteries au plomb

Moins chères, elles présentent un handicap énorme : leur poids d’environ 10 kg ! De plus, leur autonomie « plombe » également leur intérêt pour les vélos électriques. Enfin, elles souffrent d’une tendance à l’autodécharge, également très pénalisante et peu recommandable, sauf pour un usager léger récréatif.

Les batteries au nickel

Ces batteries offrent un rapport poids-puissance plus intéressant que celles au plomb, mais souffrent également d’une autodécharge significative. Leur autonomie moyenne et leur coût intermédiaire en font une solution de compromis rarement proposée aujourd’hui.

Les batteries au lithium-ion ou lithium polymère

La référence pour un usage quotidien ! Leur légèreté contribue à la maniabilité du vélo, tandis que leur faible autodécharge permet de conserver la charge plus longtemps en période d’inutilisation. Elles offrent également une excellente autonomie, justifiant ainsi leur coût plus élevé.

Les batteries lithium fer phosphate

Ces batteries se distinguent par leur temps de recharge réduit et leur impact environnemental moindre. Bien que leur rapport poids-puissance soit légèrement moins favorable que celui des batteries lithium-ion classiques, leur autonomie supérieure et leur durabilité exceptionnelle en font une alternative intéressante pour les utilisateurs soucieux de l’environnement.

3. Quel budget prévoir pour acheter un vélo électrique ?

Le prix, ça compte évidemment aussi. D’autant plus que cela peut grimper à 4 000 euros, voire plus pour un modèle très haut de gamme. En réalité, tout va dépendre de votre usage : déplacements quotidiens, utilisation professionnelle, loisirs, sport, transport des enfants, etc. Voici un aperçu des différentes gammes de prix pour vous aider à y voir plus clair.

Les premiers prix ne sont pas forcément à balayer d’un revers de la main. En effet, vous pouvez trouver un modèle tout à fait convenable pour moins de 1 000 euros, que ce soit sur Internet ou chez Décathlon. Pour monter en gamme et acquérir le meilleur rapport qualité-prix , il faudra débourser environ  2 000 euros. Et au-dessus ? Comme expliqué plus haut, les modèles plus haut de gamme peuvent grimper à 4000€, voire bien plus pour des VTT ou des vélos de route dernier cri.

Outre le prix du vélo, il faut prendre en compte tous les coûts annexes : le prix de la batterie qu’il faudra renouveler — d’où l’importance de prendre une batterie performante dès le départ —, mais aussi les accessoires, tels que le casque, les gants et autres équipements pour l’hiver, etc. 

Quelle marque choisir ? Vaste question, car vous trouverez sur le marché des enseignes de vélos traditionnels qui se sont mises à l’électrique (Gitane, Koga, Sparta, Scott, etc.), mais aussi des acteurs 100% électriques. 

Parmi ces acteurs du vélo électrique, des marques belges tirent leur épingle du jeu : Cowboy pour le vélo connecté, par exemple, mais aussi L’Avenir pour des vélos plus vintage, Achielle, Ellio, Oxford, Ridley, Ahooga ou encore Belgocycle. Pour cette dernière enseigne, en tant que client ENGIE, vous pouvez régulièrement bénéficier de réductions exclusives grâce à notre partenariat avec Belgocycle !
 

4. Quelles aides pour acheter son vélo à assistance électrique ?

Pour vous aider dans votre achat, pourquoi ne pas profiter des coups de pouce publics ou de votre employeur ?

  • À Bruxelles, vous pouvez décrocher la prime Bruxell’Air si vous radiez votre plaque d’immatriculation pour l’achat d’un vélo ou d’un engin de micromobilité. Celle-ci peut atteindre 1 052 euros, en fonction de vos revenus. La plupart des communes bruxelloises soutiennent également votre achat avec des aides allant de 50 à 500 euros (pour un vélo cargo). 
  • La Wallonie n’accorde plus de prime pour l’achat d’un vélo, mais quelques communes et provinces wallonnes continuent de le faire via des aides d’environ une centaine d’euros. Renseignez-vous auprès de votre commune ou province.
  • En Flandre, aucune prime spécifique n’est prévue pour l’achat d’un vélo électrique. Certaines communes, par contre, proposent des primes (souvent si vous radiez votre plaque de voiture).
  • Enfin, au niveau de votre employeur, vous pouvez parfois bénéficier d’une intervention, lorsque vous utilisez le vélo pour vous rendre au travail. Cela peut se faire via une indemnité vélo kilométrique, une indemnité forfaitaire ou au moment de l’acquisition d’un vélo de société.

5. Quels autres éléments pour bien acheter son vélo ?

Si vous avez déjà rendu visite à un stand de vélos ou à vélociste, vous avez pu constater qu’il existe pléthore de modèles de vélos. Alors, quels autres critères devez-vous mettre dans la balance ?

  • Le modèle, selon vos besoins. Si vous utilisez votre vélo pour aller au travail, en l’associant au train, rien de tel qu’un modèle pliant. Par contre, si vous êtes adepte de balades dans la nature, vous devez plutôt opter pour un gravel avec ses pneus plus larges. Et si vos enfants font partie de vos déplacements quotidiens, rien de tel qu’un vélo cargo, avec sa grande benne à l’avant ou à l’arrière.
  • Le look, mais pas que pour le look. Entre le vélo style « hollandais » et le vélo profilé, tout est différent. Le style et le design évidemment, mais aussi la position sur la selle, le confort, l’usage, le poids, etc. Un facteur extrêmement important.
  • Les options pour une expérience ultime. Si vous êtes un digital native, vous apprécierez certainement la dimension ultraconnecté du vélo Cowboy. 

Nous réponds à vos questions les plus fréquentes

Comme le sujet est inépuisable, nous avons rassemblé les questions les plus courantes. Voici. 

Un vélo traditionnel peut-il être transformé en électrique ?

Oui, il est possible d’équiper son vélo traditionnel d’une assistance électrique. Mais il faut bien analyser le coût, car cela peut revenir cher pour un résultat pas forcément optimal. En effet, il faut compter le prix d’un kit à placer sur la roue ou sur le pédalier (à privilégier), plus celui de la batterie. 

Un vélo électrique d’occasion, bonne affaire ou piège ?

Oui, pourquoi pas ? Le marché de la seconde main ne cesse de croître, puisque les modèles neufs se vendent aussi comme des petits pains. Bien entendu, comme pour toute occasion, vous devez être vigilant, notamment à l’état de la batterie. Si vous achetez un modèle bon marché, mais que vous devez changer la batterie dans la foulée, cela peut doubler la facture ! Renseignez-vous, car de plus en plus d’enseignes proposent des vélos électriques à la recherche d’une seconde vie, par exemple chez Décathlon ou chez Lucien.

Quelles assurances sont obligatoires ou vivement conseillées ?

Si vous roulez avec un vélo électrique simple, il ne faut pas d’assurance particulière ni de permis de conduire. En cas d’accident, c’est votre assurance RC familiale qui intervient. Par contre, pour les vélos motorisés et les speed pedelec, il faut être couvert par une assurance RC cyclomoteur. Elle agit comme la RC auto et couvre donc les dommages occasionnés aux autres usagers de la route.

Enfin, vu le prix d’un vélo électrique, mieux vaut prendre une assurance vol spécifique. Cette assurance vélo va d’une couverture simple jusqu’à l’omnium, en fonction de votre besoin. Attention, certaines assurances habitation couvrent également le vol, alors vérifiez pour vous éviter de prendre une double couverture inutile.

Que penser du leasing vélo électrique ?

Comme pour les voitures, il existe désormais un marché pour le leasing de vélos électriques. Le segment s’est essentiellement développé pour les sociétés qui veulent offrir cet avantage à leur personnel. Avantageux dans les grandes villes, le système du leasing permet de lutter contre les problèmes de mobilité rencontrés par le personnel qui habite à moins de 15 km de son lieu de travail. Cet avantage se retrouve désormais assez largement dans le package salarial proposé aux employés. Renseignez-vous auprès du service des ressources humaines de votre entreprise pour en connaître les modalités.

En conclusion, le vélo électrique est vraiment un moyen de déplacement d’avenir, car il cumule de nombreux avantages, tant pour la mobilité douce et la planète que pour votre santé et votre portefeuille. Mais avant de vous lancer dans cet investissement, la réponse à toutes ces questions vous aidera à faire le bon choix !