Panneaux solaires en Wallonie et arrivée du tarif d’injection : quel impact ?

C’était déjà le cas en Flandre, puis à Bruxelles, c’est maintenant le tour de la Wallonie d’adopter le tarif d’injection, aussi appelé « valorisation de l’injection ». Ce nouveau système ne concerne que les installations photovoltaïques certifiées à partir du 1er janvier 24. Dans les grandes lignes, cela signifie que l’électricité, produite par vos panneaux solaires et non consommée, est injectée sur le réseau et que vous recevez un montant en rémunération de celle-ci. Autrement dit ? Votre compteur ne tournera plus à l’envers, comme cela reste le cas pour les panneaux solaires posés avant le 1er janvier 2024.

Bien entendu, pour pouvoir distinguer l’énergie prélevée sur le réseau pour votre consommation et celle injectée (suite à un surplus), il faudra disposer d’un compteur digital, obligatoire donc pour les nouvelles installations. Mais regardons tout cela de plus près…

Vous l’avez compris, il y a un « avant » et un « après » 1er janvier 2024 pour les panneaux solaires en Wallonie. En effet, les deux systèmes — « l’ancien » compteur qui tourne à l’envers avec le tarif prosumer et le « nouveau » tarif d’injection — vont encore coexister quelques années, au plus tard jusque fin 2030. Après 2030, tous les propriétaires wallons de panneaux solaires seront logés à la même enseigne, à savoir le système avec tarif d’injection. Le déploiement progressif des compteurs digitaux se poursuivra d’ici là. 

À ce stade, la question à se poser est : quand avez-vous installé vos panneaux solaires ?

Voici les 4 informations importantes à retenir…

1. Le système avec tarif d’injection ne s’applique pas encore à votre installation ; même si vous avez un compteur digital.
2. Vous restez donc dans le système de compensation et votre compteur continue de « tourner à l’envers », quel que soit votre type de compteur. Ainsi votre énergie injectée est déduite de votre consommation.
3. Votre fournisseur d’énergie ne vous facture que votre consommation « nette », après avoir calculé la différence entre votre prélèvement et votre injection d’électricité.
4. Comme vous utilisez le réseau dans les deux sens, à la fois pour prélever et injecter, vous pouvez encore être amené à payer une participation aux frais de réseau, appelée « tarif prosumer »… En réalité cela dépend. En effet, si vous décidez de faire installer un compteur digital, alors vous pouvez opter pour le « tarif proportionnel » et éviter ainsi de payer le tarif prosumer. Nous vous expliquons tout cela en détail dans et notre article dédié au tarif prosumer en Wallonie.

Ce système par défaut est donc valable encore quelques années pour les panneaux solaires installés avant janvier 2024, au plus tard jusque fin 2030. 

Dans ce cas, vous tombez directement dans le système avec tarif d’injection. Cela implique plusieurs choses :

1. Vous bénéficiez automatiquement d’un compteur digital, capable de mesurer séparément votre prélèvement et votre injection d’électricité. Pour tout ce qui concerne votre compteur digital (installation, certification, coût), vous devez vous adresser à votre GRD !
2. Vous êtes maintenant soumis à deux tarifs : le premier que vous payez pour l’énergie prélevée sur le réseau ; le second que vous recevez pour celle injectée. Des tarifs clairement mentionnés dans les fiches de prix de votre fournisseur.
3. Enfin, vous dites au revoir au compteur qui tourne à l’envers et au tarif prosumer.

Ce sont vos premiers pas avec le tarif d’injection ? Pas de panique, on vous explique tout en détail. Par ailleurs, nous distinguons le vrai du faux sur le tarif d’injection dans cet article.

On l’a déjà un peu expliqué, mais regardons encore de plus près comment fonctionne le système avec tarif d’injection.

Le principe des panneaux solaires reste identique : ils vont produire de l’énergie « verte » et vous allez en consommer une partie au moment de la production. Mais que devient la part d’électricité que vous n’autoconsommez pas ? Elle est injectée sur le réseau. Dans le système avec tarif d’injection, vous allez pouvoir « valoriser » ce volume d’énergie injectée, puisque votre fournisseur vous « l’achète » contre un certain montant, le fameux tarif d’injection.

Autrement dit ? 

• Vous payez l’électricité prélevée sur le réseau au tarif de votre contrat. C’est ce qu’on appelle le tarif de prélèvement.
• Vous recevez un certain montant par kWh d’électricité injectée sur le réseau, c’est le tarif d’injection, lui aussi mentionné spécifiquement dans votre contrat.

Sachez que ces deux montants apparaissent clairement sur votre facture d’énergie, afin de vous permettre de surveiller de près votre consommation et votre injection. Nous avons décortiqué votre facture dans cet article.

Chaque fournisseur d’énergie définit ses propres tarifs d’injection. Avec une constante : celui-ci est toujours inférieur au tarif de prélèvement. En d’autres mots, le montant par kWh injecté sur le réseau est toujours plus faible que celui payé par kWh consommé via le réseau. La raison est simple : le tarif d’injection n’inclut pas les coûts de transport et de distribution ni les taxes. 

Mais, pour les contrats variables, une autre raison explique cela. La plupart du temps, vous injectez l’énergie lorsque les prix sont bas (en journée, quand la demande est plus faible), alors que vous prélevez l’énergie sur le réseau au moment où les prix sont plus élevés : en hiver ou le soir, lorsque la production solaire s’arrête et que la demande est importante. Ces différences se reflètent donc sur les prix d’injection et de prélèvement.

Chez ENGIE, nous travaillons de manière continue à élaborer des tarifs d’injection compétitifs et avantageux, en fonction de votre contrat.

Vous êtes déjà client ENGIE ? Vous ne devez rien faire, nous nous occupons de tout ! Dès que votre gestionnaire de réseau (GRD) nous aura informés de votre nouvelle situation, nous vous contactons pour vous permettre de bénéficier directement du tarif d’injection lié à votre contrat.

Bon à savoir. Cela peut tout de même prendre quelques semaines, mais ce délai est sans impact pour vous, car le tarif d’injection sera appliqué rétroactivement sur votre contrat.

Si vous n’êtes pas encore client ENGIE, c’est peut-être le moment de franchir le cap, afin de profiter de nos conditions avantageuses et d’un tarif d’injection intéressant. 

Autrement, quel est l’impact de ce nouveau système sur votre facture d’énergie ? C’est évidemment la grosse inquiétude des (futurs) propriétaires de panneaux solaires wallons. Cela va dépendre de deux éléments clés :

• Votre profil de consommation, c’est-à-dire vos habitudes, vos appareils énergivores, etc.
• Votre niveau d’autoconsommation, à savoir la part de votre électricité solaire directement consommée au moment où elle est produite par vos panneaux solaires. En général, une famille moyenne consomme environ 30 % de son énergie « verte » produite par ses panneaux ; le reste est injecté sur le réseau.

Comme indiqué, près de 70 % de l’énergie solaire produite par vos panneaux est renvoyée sur le réseau ! Non seulement cela signifie que vous laissez « échapper » 70 % de votre énergie, mais qu’en plus, vous devrez certainement aller puiser de l’électricité sur le réseau pour votre consommation (quand vos panneaux ne produisent pas). 

C’est dommage, car, bien que valorisée, vous injectez une grande part d’énergie dont vous aurez besoin plus tard et que vous payerez plus cher (tarif de prélèvement > tarif d’injection). Votre intérêt est donc de consommer un maximum votre propre énergie solaire. Autrement dit ? Augmenter votre autoconsommation !

Comment faire ? Soit vous l’utilisez au moment où elle est produite ; soit vous la stockez pour pouvoir en avoir usage quand nécessaire, grâce à une batterie domestique. Dans cet article, on vous livre les meilleures astuces pour maximiser votre autoconsommation… 

Tout est dit ? Presque ! Si vous habitez en Wallonie et que vous n’avez pas encore de panneaux solaires. Vous pensez que ce n’est pas (plus) intéressant ? Détrompez-vous ! Nous avons calculé précisément la rentabilité de vos panneaux solaires en Wallonie et la conclusion est claire : cet investissement en vaut la chandelle.

Encore des questions sur le « tarif » d’injection en Wallonie ? Retrouvez toutes nos réponses sur notre page dédiée.