« On a vite décidé d’installer plus de panneaux solaires que nécessaire »

Ses panneaux solaires, Mariska en profite depuis mai 2019. Cette installation était la suite logique d’une série de travaux pour améliorer le confort et les performances énergétiques de sa maison de Wauthier-Braine, en Wallonie.
Paul
Paul D.
08/07/2020 |
Maison avec panneaux solaires en Brabant wallon

La maison de Mariska a été construite en 1995. À l’époque, on était encore loin des normes quasi zéro énergie imposées pour les nouvelles constructions aujourd’hui. « Il y a un peu plus de 3 ans, soucieux d’embellir notre maison mais aussi d’améliorer ses performances énergétiques qui laissaient un peu à désirer, nous avons décidé avec mon mari d’entreprendre quelques travaux bien nécessaires… », précise-t-elle d’emblée au début de la conversation.

Installer des panneaux solaires a tout de suite fait partie de vos projets ?

« L’envie était là depuis longtemps. Mais ce n’est toutefois pas le premier chantier que nous avons entrepris. Nous avons d’abord souhaité faire des travaux d’isolation et d’embellissement de la maison. Pour savoir par où commencer et quels étaient les travaux réellement nécessaires, nous avons fait procédé à un audit énergétique par un expert indépendant. J’avoue que j’ai parfois des difficultés à faire confiance à certains fournisseurs. Comme mon expertise est proche de zéro en isolation, chauffage et autres domaines techniques, on pourrait me vendre n’importe quoi (rire). J’avais besoin d’un avis neutre. Paul, l’expert qui nous a aidés, a été d’une aide précieuse. Nous avons d’abord renforcé l’isolation de nos fenêtres, du grenier et remplacé la vieille chaudière au mazout par un modèle au gaz à condensation plus performant. »

Expert étudie la possibilité de placer des panneaux solaires sur un toit

Les panneaux photovoltaïques étaient une suite logique…

« Tout à fait. C’était aussi une démarche en faveur de l’environnement. Une façon d’apporter notre pierre à l’édifice dans la transition vers la neutralité carbone. Et puis, ne nous voilons pas la face : notre démarche a aussi été guidée par les économies qu’il serait possible de réaliser sur notre facture d’électricité. »

Intéressant même sans prime

Le fait qu’il n’existe plus de prime en Wallonie ne vous a pas dissuadée ?

« Ma facture mensuelle d’électricité a diminué de presque 60% ! »

« Sungevity, l’installateur d’ENGIE avec qui nous avons travaillé, nous a rassurés. Ils ont calculé la rentabilité de nos panneaux dès le départ. L’analyse du toit et le devis se font en ligne et par téléphone. Ils utilisent une technologie par satellite qui permet de dimensionner l’installation à distance et procéder à tous les calculs. Au départ, j’étais assez sceptique mais à l’arrivée, j’avoue avoir été bluffée. Même sans prime pour les panneaux solaires et sans certificats verts, ils nous assuraient un retour sur investissement en 7 à 8 ans. Il existe encore bel et bien des avantages à installer des panneaux solaires. »

Vous avez posé 24 panneaux sur votre toit en pente, n’est-ce pas trop par rapport à vos besoins énergétiques ?

« Vous avez raison. Notre production solaire est un peu plus élevée que notre consommation d’électricité. Mais c’est totalement voulu. Certes ce surplus est perdu pour l’instant, d’autant que nous n’avons pas de batterie domestique pour le stocker. L’investissement dans une batterie ne vaut pas encore le coup. Mais nous envisageons, dans le futur, d’acquérir une voiture électrique. Alors nous avons anticipé nos futurs besoins. Et puis, en choisissant 24 panneaux au lieu du nombre prévu au départ, l’agencement sur le toit est plus équilibré, plus joli. Quant à la différence de prix, elle n’était pas très grande. Au final, nos 24 panneaux photovoltaïques, onduleur et installation compris nous ont coûté 8000€. »

Pose de panneaux photovoltaïques sur un toit

Craignez-vous l’arrivée du tarif prosumer en Wallonie ?

« Lorsque nous avons placé nos panneaux, peut-être en est-il déjà vaguement question mais nous n’en avions pas entendu parler. L’info n’est arrivée à nos oreilles qu’un peu plus tard. Il devait entrer en vigueur en janvier, puis il a été reporté à mai et octobre et maintenant, on parle de nouveaux changements du tarif prosumer. » Il devrait représenter 200 à 300€ par an pour Mariska.