Alors les éoliennes, dites-moi quelle est votre empreinte carbone

Pour accélérer la transition énergétique, nous devons tous être attentifs à notre impact carbone. L’enjeu ? Réduire nos émissions de CO2 ! Les éoliennes, véritable fer de lance des énergies renouvelables, sont-elles 100% neutres en carbone ?
Paul D.
13/06/2024 |

Les éoliennes sont-elles vraiment écologiques ? La réponse semble évidente, puisqu’elles permettent de produire une énergie renouvelable, verte et locale. Elles font donc clairement partie des solutions pour réduire nos émissions de CO2 et tendre vers un avenir neutre en carbone. Mais, vous avez peut-être déjà entendu cette petite rengaine qui leur reproche un impact carbone non neutre. Cette empreinte environnementale est-elle de nature à noircir le tableau « écologique » des éoliennes ? Cela alimente encore les débats… Raison de plus de tenter de vous donner des clés de compréhension, sans être trop ennuyeux, ni trop technique. On essaie de décrypter cela ensemble ?

Alors, les éoliennes sont-elles écologiques : oui ou non ?

Mille fois oui ! Comme annoncé ci-dessus, c’est assez facile à comprendre : les éoliennes utilisent la force du vent — l’énergie éolienne — pour produire une électricité verte et locale. En effet, leurs pales tournent sous l’effet du vent, entraînant un rotor relié à un générateur, qui produit de l’électricité. On parle donc d’une énergie « renouvelable », car elles utilisent une source naturelle inépuisable : le vent. Logique !

Si c’est aussi évident, pourquoi la question se pose-t-elle ? Car, comme toute activité humaine, ces turbines géantes ont un impact sur l’environnement, notamment au moment de leur fabrication. Suffisant pour remettre en cause ses atouts écologiques ? Non, mais regardons, d’abord, les arguments favorables.

Oui, écologiques, mais pourquoi ?

D’abord, les éoliennes ne rejettent pas de CO2 au moment de la production d’électricité. C’est donc une source d’énergie formidable pour la transition énergétique. En Belgique, elles permettent d’éviter 484 000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de la pollution émise par 225 000 voitures individuelles roulant au diesel. 

En parallèle, le coût de production des éoliennes continue de baisser et leur durée de vie (près de 30 ans) s’allonge au rythme de la technologie, rendant cette énergie renouvelable toujours plus compétitive. Cela contribue à faire du renouvelable (éolien et solaire) une solution incontournable et efficace pour soutenir l’électrification de notre pays et réduire notre dépendance aux énergies fossiles polluantes.

Voilà pourquoi ENGIE multiplie ses projets d’éoliennes. D’ici 2030, 1,8 million de familles seront alimentées en énergie verte, grâce entre autres à nos, c’est-à-dire vos, éoliennes (terrestres et offshore).

OK, mais quid si on regarde leur cycle de vie complet ?

La question se justifie. En effet, comme dit plus haut, la production des éoliennes n’est pas neutre sur le plan environnemental, c’est même la phase la plus émettrice de CO2. Pareil pour le transport et leur installation. Pendant leur exploitation, elles n’émettent donc aucun gaz à effet de serre. En ce qui concerne la fin de vie des turbines ? Sachez qu’elles sont recyclables à plus de 90% !  

Dès lors, quel bilan carbone tout compris ? Cela varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment leur taille, leur durée de vie, la source d’énergie utilisée pour produire les composants, le pays de fabrication, etc. Selon le GIEC, l’empreinte carbone moyenne d’une éolienne est comprise entre 10 et 20 grammes  CO2e par kWh ; contre 400 g de CO2  par kWh pour le gaz fossile et 820 g de CO2e par kWh pour le charbon ! Une différence énorme qui confirme le très bon bilan écologique des éoliennes !

Quid du bruit, des oiseaux et… de l’absence de vent ?

On entend souvent dire que les éoliennes sont bruyantes. Or, ce n’est plus le cas, car les évolutions technologiques ont permis de les réduire « presque » au silence… Pareil pour le sujet des oiseaux et des chauves-souris : certes, des accidents peuvent arriver, mais, en réalité, elles tueraient nettement moins de volatiles que… les chats ! Vous voulez en savoir plus ? Lisez cet article de notre blog et découvrez aussi pourquoi les éoliennes sont blanches.

Enfin, les éoliennes sont dépendantes du vent pour fonctionner. Comme il n’y en a pas toujours, ou qu’il est parfois trop faible ou trop fort, leur production est « intermittente ». Ainsi, même lors de grands vents, elles sont parfois à l’arrêt pour des raisons de sécurité. Malgré tout, elles tournent en moyenne entre 75 et 95% du temps. De plus, il existe des solutions de stockage efficaces pour compenser cette intermittence et offrir plus de flexibilité, comme nos « batteries » géantes, dont la centrale de pompage-turbinage de Coo.

Conclusion, quel impact carbone global ?

Clairement, le bilan carbone des éoliennes est largement meilleur que d’autres sources d’énergie, faisant de ces turbines géantes un levier clé de la transition énergétique. Certes, tout au long de leur cycle de vie, elles ont un impact environnemental, mais cette « dette carbone » est rapidement compensée !  

En effet, une étude danoise a montré que la « dette CO2 » d’une éolienne (de 3 MW et de type Vestas) est remboursée… en moins d’un an. En réalité, les éoliennes ne se contentent pas de compenser les émissions générées par leur fabrication, transport, entretien ou démantèlement, elles font bien plus que cela : elles produisent 25 fois plus d’énergie que celle utilisée pendant toute leur durée de vie.  

Voilà pourquoi elles sont un allié clé de notre avenir neutre en carbone, au même titre que le solaire et que la flexibilité offerte par nos « batteries géantes ».