Toujours plus d’énergies renouvelables pour relever le défi climatique

Une première en 2020 : les énergies renouvelables dépassaient les énergies fossiles en matière de production d’électricité en Europe. Une avancée face au défi climatique, même s’il reste du chemin à parcourir… Où en sommes-nous exactement ?
Valentine
Valentine S.
29/04/2022 |
Le bilan européen des énergies renouvelables

Le constat est clair et unanimement partagé : le changement climatique est le plus grand défi de notre époque et une menace existentielle pour la planète. Ces dernières années, l’Union européenne s’est activée pour surmonter ces défis en concoctant un « pacte vert pour l’Europe ». L’objectif ultime ? Atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050 ! Cela implique de « transformer l’UE en une économie moderne et durable,  économe en ressources et compétitive, tout en améliorant le bien-être et la santé des citoyens et des générations futures ».

Devenir le premier continent climatiquement neutre

Cette ambition engage tous les États membres et se traduit par un paquet de règles, de politiques et de mesures à différentes échelles, dans tous les secteurs et qui impliquent les gouvernements, les entreprises et aussi les citoyens… Des actions avec plusieurs échéances temporelles, après 2020, le regard européen pointe désormais sur 2030.

Atteindre la neutralité carbone

Parmi l’arsenal de propositions du « green deal européen », on retrouve :

  • Réduire des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 55 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 1990, avec la volonté d’atteindre le « zéro » émission nette d’ici 2050 ;   
  • Rénover près de 35 millions de bâtiments, afin d’augmenter la performance énergétique des logements, notamment à travers une meilleure isolation, des systèmes de chauffage plus efficients, etc. Découvrez nos conseils à ce sujet ;  
  • Restaurer la nature et permettre à la biodiversité de se développer : une solution rapide et bon marché pour absorber et stocker le carbone ;
  • Favoriser le recours aux sources d’énergies renouvelables. Et pour cause, le secteur de l’énergie est responsable de plus de 75 % des émissions de gaz à effet de serre au sein de l’UE. On vous explique en détail !

C’est quoi exactement les énergies vertes ?

Appelées aussi « énergies propres », les énergies vertes sont produites à partir de sources naturelles, comme le soleil, le vent (éolien), l’eau d’un barrage (hydraulique), le bois, les végétaux en décomposition (biomasse) et la chaleur de la terre (géothermie). C’est donc une alternative d’avenir pour réduire le recours aux énergies « grises ». C’est-à-dire celles issues de sources fossiles, comme le pétrole, le gaz naturel ou le charbon, qui sont à la fois polluantes (puisqu’elles rejettent des GES) et épuisables. Au contraire, les énergies renouvelables se reconstituent naturellement, n’émettent pas ou peu de CO2, ou sont neutres en CO2.

Objectif 2020 rempli

En 2009, l’UE s’était engagée à atteindre une part de 20% d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie à l’horizon 2020. Une première échéance dépassée avec succès, puisque le score moyen pour l’ensemble des 27 pays est de 22,1%. Bien entendu, chaque État membre connait des réalités différentes… Sur la première marche, la Suède fait figure de modèle (60,1 %), alors que Malte ferme la marche avec 10,7%. En Belgique ? L’objectif est tout juste réalisé avec 13% de la consommation finale brute, contre 8,7% en 2016.

Investir dans les énergies renouvelables

Les efforts européens sont aussi visibles, lorsqu’on analyse le pourcentage « vert » de l’électricité produite en Europe. Pour la première fois, les énergies renouvelables sont la principale source de production d’électricité en Europe : 38 %, devant les énergies fossiles (37 %) et le nucléaire (25 %). Malgré la pandémie de coronavirus, les investissements dans les énergies vertes n’ont pas connu la crise… En tête, on retrouve l’éolien et l’hydroélectricité pour deux tiers, suivies par le solaire (14 % contre seulement 1 % en 2008) et les biocombustibles solides (8 %).

Les meilleurs élèves ? On retrouve une fois de plus les pays scandinaves, mais aussi l’Autriche, le Portugal, la Croatie et la Lettonie, avec plus de la moitié d’électricité verte. La Belgique se trouve dans la moyenne européenne, avec un quart d’électricité issu d’une source renouvelable !

Nouvel horizon européen : 2030

L’urgence climatique exige encore davantage de progrès… Raison pour laquelle l’Union européenne a légèrement revu sa feuille de route en la matière, afin de rehausser l’objectif pour porter la part des énergies renouvelables sur le Vieux Continent à 40 % (au lieu de 32 % précédemment) d’ici 2030. Un seuil ambitieux, mais nécessaire pour faire face au défi climatique et aux enjeux environnementaux…

Quelles ambitions pour la Belgique ?

Comme les autres États membres, notre pays s’est engagé à travers un plan énergie-climat (et des plans régionaux) et doit essayer au minimum de s’aligner sur les recommandations de la Commission européenne : à hauteur de 25 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique. En 2020, la production d’énergie verte, solaire et éolienne avait le vent en poupe avec une part moyenne de 18,6 % dans le mix national. Un record (revu un peu à la baisse en 2021 avec 16,7 %), mais il reste encore du chemin… Voilà pourquoi ENGIE multiple ses efforts !

Acteur majeur de l'énergie verte en Belgique

Le Groupe ENGIE est un acteur clé des énergies renouvelables dans toute l’Europe, avec la volonté d’accélérer la transition vers la neutralité carbone et l’ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2045. En Belgique, ENGIE a récemment atteint son objectif de fournir 1 million de clients résidentiels en énergie 100% verte, dont une grande partie est produite en Belgique et l’autre est importée depuis d’autres pays européens. Cela permet d’éviter l’émission annuelle de 600 000 tonnes de CO2, soit l’équivalent de la pollution émise par 300 000 voitures individuelles roulant au diesel.

Le solaire et l’éolien : des énergies vertes

Concrètement, d’où viennent les 894 mégawatts de capacité d’ENGIE au niveau national ?

  • L’éolien: sur terre (onshore) ou en mer (offshore), l’énergie éolienne utilise la vitesse du vent pour produire une énergie verte. Grâce à son savoir-faire complet, Engie est un acteur éolien majeur en Belgique, avec pas moins de 191 éoliennes, soit 375 000 tonnes de CO2 épargnées annuellement. Récemment, la première station de recharge ultrarapide du pays, alimentée par des éoliennes, a vu le jour. L’ambition pour 2030 ? Installer une capacité de 1 000 MW/an.
  • Le solaire: grâce au rayonnement solaire, capté par des panneaux photovoltaïques, une électricité « propre », sans émission de gaz à effet de serre au cours de son utilisation, est possible. Au total ENGIE possède 66MW de puissance photovoltaïque installée en Belgique, avec l’ambition d’atteindre 250 MW en 2030. Il faut également tenir compte des près de 8 000  clients qui contribuent à l’effort renouvelable, en équipant leur maison de panneaux photovoltaïques fournis par ENGIE.
  • L’hydroélectricité: ENGIE possède 8 centrales hydroélectriques au fil de l’eau et 1 centrale d’accumulation par pompage, avec une capacité totale de 22 MW. On vous explique dans cet article comment ça marche
  • La biomasse: en transformant les déchets de bois ou les matières végétales en énergie (biogaz ou biométhane), ENGIE approvisionne déjà en électricité 433 000 ménages par an. Une prouesse réalisée grâce à sa centrale électrique de Rodenhuize qui utilise 100 % de cette source d’énergie pour produire de l’électricité.

Par ailleurs, ENGIE ambitionne d’aider ses 2,7 millions de clients, dont 2,4 millions de ménages, à tendre vers la neutralité carbone en consommant moins et mieux. Que ce soit via le placement de panneaux solaires, l’installation de chaudières performantes ou encore des gestes simples et efficaces sans perte de confort. On a tous un rôle à jouer