10 conseils pour un jardin économe et écoresponsable
Avec l’arrivée de la belle saison, place au jardinage, une activité à la fois relaxante et une véritable source de bien-être. Le week-end ou en fin de journée, rien de tel que de passer du temps dehors, profiter des espaces extérieurs, planter des légumes ou s’occuper de ses végétaux. Mais, dans le contexte actuel, les préoccupations écologiques s’invitent aussi dans le jardin, le potager, la terrasse et même au cœur du petit balcon de ville… Voilà pourquoi prendre soin de la nature, à toutes les échelles, c’est aussi prendre soin de soi, alors suivez le guide !
1. Profitez de l’eau de pluie, c’est la vie
L’eau est une ressource naturelle précieuse et rare, que nous devons absolument préserver. Or, un jardin a besoin en moyenne de 15 à20 litres d’eau par mètre carré. Raison pour laquelle il ne faut certainement pas se priver de l’eau de pluie. Une ressource gratuite, d’excellente qualité et abondante, notamment en Belgique, puisqu’il pleut un peu moins de 200 jours par an. Idéale pour arroser vos plantes et votre potager, elle peut être récupérée et stockée sans trop d’efforts, simplement grâce à votre toiture, vos gouttières et des cuves adaptées.
Vous habitez en ville ? Aucun problème, vous pouvez aussi récupérer l'eau de pluie, par exemple avec un récupérateur d'eau de plui tendance.
2. Misez sur l’arrosage de précision
Toujours pour limiter notre consommation d’eau, inutile d’inonder vos plantes avec un arrosage trop généreux ou disproportionné. Le microarrosage est la solution ! Concrètement, cela consiste à irriguer votre jardin ou potager grâce à des systèmes de goutte-à-goutte, des brumisateurs ou des asperseurs à basse pression. En plus de faire des économies d’eau, vous allez vous simplifier la tâche et gagner en qualité d’arrosage. Dernière astuce : privilégiez l’arrosage du matin ou en soirée, afin d’éviter que la chaleur de la journée ne fasse s’évaporer vos « efforts ». Bien entendu, si la météo annonce de la pluie, pas la peine d’arroser !
3. Découvrez les atouts du paillage
Paillez ! Mais c’est quoi pailler ? Cette technique consiste à recouvrir le sol avec des matériaux d’origine végétale ou minérale, comme des résidus de tonte de gazon, broyat de bois, feuilles mortes, etc. L’idée est de faire comme la nature, qui ne laisse jamais un sol nu, afin de le protéger du froid et du vent, de le nourrir, de maintenir l’humidité, d’empêcher l’apparition de mauvaises herbes ou encore de favoriser la production. De mi-avril à mi-mai, il vous suffit de placer ce « paillage » sur la terre humide de votre potager, au pied de vos fruitiers et de vos plantes, afin que la magie opère. Une fois que vous aurez « goûté » au paillage (et constaté ses bienfaits), vous ne vous en passerez plus !
4. Recyclez vos déchets organiques
Comme le paillage, le compost est un incontournable du jardin durable. Composter revient à collecter vos déchets de jardin (tontes de gazon, tailles, etc.) et de cuisine (épluchures, marc de café, etc.) pour laisser faire la nature. Après un processus naturel de décomposition de la matière organique, vous allez pouvoir fertiliser et nourrir efficacement votre sol grâce à cet engrais 100 % naturel. Un geste de recyclage, à la fois positif pour votre portefeuille et pour l’environnement !
Vous n’avez pas de place sur le balcon de votre appartement ? Découvre les vertus du composteur technologique Greenzy, une poubelle ménagère d’intérieur qui recycle sans odeurs ni efforts, inventée par trois jeunes Belges…
5. Utilisez de l’engrais 100 % bio et naturel
Avez-vous déjà entendu parler du purin d’orties ? C’est la solution idéale pour nourrir votre sol, faire grandir vos plantes, éviter certaines maladies et faire fuir les parasites. Il s’agit bien d’un engrais maison, naturel et efficace, qui permet aussi d’éliminer les produits chimiques, loin d’être bons pour l’environnement et votre santé. La recette ? C’est du gâteau…
- Prenez un bac ou un vieux seau avec 10 litres d’eau (de pluie), plongez-y 100 grammes d’orties sèches ou 1 kilo d’orties fraiches ;
- Laissez macérer une à deux semaines, en remuant quotidiennement ;
- Filtrez le mélange pour vous débarrasser des résidus d’orties ;
- Pour une utilisation en engrais, diluez la solution (1 litre pour 10 litres d’eau) et arrosez toutes les deux ou trois semaines en début de culture.
6. Optez pour les bonnes plantes, au bon endroit
Cela peut sembler logique, mais vous avez intérêt à choisir des espèces végétales locales, adaptées au climat de la Belgique. Plus vous vous éloignez des plantes endémiques, plus vous allez devoir produire des efforts (engrais, eau, etc.) pour les faire pousser !
Si vous avez une terrasse ou un balcon en ville, c’est pareil : certaines fleurs et plantes s’acclimatent mieux que d’autres à cet environnement, par exemple les herbes aromatiques, comme la ciboulette, le basilic ou la sauge. Côté fruits et légumes, privilégiez un petit citronnier, un mini plant de tomates, des aubergines, des radis ou des courgettes. Pour de la déco végétale, pensez « vertical », avec des plantes grimpantes ou des pots (écologiques) suspendus.
7. Aidez la nature à vous aider
Pourquoi nager à contre-courant, lorsqu’on peut se laisser porter ? C’est en substance le message véhiculé par la permaculture : vivre et cultiver son jardin en harmonie avec la nature. Pour profiter au mieux de ses bienfaits, l’enjeu est de favoriser la biodiversité. C’est-à-dire, créer des lieux adaptés au développement de la faune et de la flore : des espèces animales et végétales qui vont fonctionner « en équipe » pour vous aider. Voici trois exemples :
- Les plantes mellifères, comme la glycine, le lys ou la bourrache, attirent les insectes pollinisateurs… Ces abeilles et papillons vont nourrir vos plants de légumes, mais aussi dévorer les pucerons. Sacré coup de pouce ! En plus, des abeilles qui butinent ne piquent généralement pas ! Rien ne vous empêche d’aller plus loin et d’installer une petite ruche au fond du jardin.
- Le petit étang. En plus d’être esthétique et rafraichissante en été, une mare permet d’attirer une série de petits animaux « auxiliaires » (grenouilles, oiseaux, libellules, coccinelles, etc.) très utiles pour combattre les ravageurs, les pucerons ou les chenilles.
- Un espace « sauvage ». Cela revient à laisser un coin en friche dans votre jardin (moins de travail pour vous). Comme la mare, c’est un lieu propice pour un tas d’espèces animales, nichées dans les haies, bosquets, cailloux, souches, arbre mort ou ronces. Une « armée » à votre service, qui aura un impact vertueux sur votre sol, votre production et le rayonnement de votre jardin.
8. Employez de l’huile de coude
De la tondeuse manuelle à la bonne vieille cisaille, en passant par la grelinette, voilà des outils manuels parfaits pour remplacer les… moteurs ! Cela demande un peu plus d’effort physique, mais c’est tellement plus agréable de ne pas entendre le bruit des engins motorisés à longueur de week-ends. Cela permet de faire des économies de carburant, d’augmenter votre autonomie et de réduire l’empreinte carbone de vos activités de jardinage.
9. Exploitez la lumière du soleil, c’est aussi la vie
10. « Danser » avec la lune
On le sait, la lune influence les marées et la pousse des cheveux, mais elle a aussi un impact puissant sur les végétaux. Grâce au calendrier lunaire, vous avez toutes les cartes en main pour réussir votre jardin ou potager. Voici les bases de ce partenariat avec l’astre lunaire…
- Une lune croissante (en forme de « c » inversé) contribue à la vitalité et à la résistance des plantes. Un moment opportun pour la taille ;
- Dans son cycle décroissant (en forme de « c »), la lune favorise la consommation ou conservation de vos légumes, mais aussi l’utilisation de vos engrais verts.
- Dans sa phase ascendante (haute dans le ciel), la lune influence davantage la partie hors-sol des plantes. Profitez-en pour prendre soin de cette part visible des végétaux : greffons, semis, récolte de légumes feuilles, des fleurs et des fruits, etc.
- À l’inverse, la lune descendante (plus proche de l’horizon) a un impact sur la sève, qui se dirige alors vers les racines. Le bon moment pour bouturer, repiquer, planter, etc.
Dernier conseil lunaire : évitez de jardiner pendant les quatre jours de « nœuds lunaires », à savoir quand la lune et la terre sont proches l’une de l’autre.
Bonus : une piscine naturelle et écologique
Avec les confinements successifs de ces dernières années, la cote des piscines a grimpé en flèche. Plus de 5 000 bassins ont été creusés en 2021 en Belgique ! Si vous avez ce projet en tête, optez pour la version naturelle. Un « étang de nage », dans lequel ce sont les plantes qui filtrent l’eau, en lieu et place de produits chimiques. Bon pour votre santé et la planète, le bassin écologique reste néanmoins plus cher à l’achat (à partir de 25 000 euros) que les modèles classiques. Mais ce point d’eau vivant exige un entretien moins coûteux, sublime les paysages, génère une empreinte carbone moins élevée et rend plusieurs services naturels !