Pompe à chaleur air-air : 10 idées reçues démystifiées pour faire le bon choix

Le chauffage est au cœur de nos préoccupations et les solutions sont désormais nombreuses. Pour faire le bon choix, notamment pour la planète, il faut avoir les bonnes infos. Alors, la pompe à chaleur (PAC) air-air, qui es-tu vraiment ? Cet appareil puise la chaleur présente dans l’air extérieur pour chauffer l’air de votre habitation. Aussi simple et efficace que cela ! C’est donc un système potentiellement économique - notamment, via l’autoconsommation de votre énergie solaire ou le recours à une électricité verte -, mais surtout durable et confortable pour chauffer ou refroidir votre intérieur, grâce à une énergie renouvelable : l’air extérieur. Atouts, inconvénients ou contraintes, démystifions la pompe à chaleur air-air. 

Faux, les panneaux solaires ne sont absolument pas indispensables pour installer et faire fonctionner une pompe à chaleur air-air. Celle-ci fonctionne parfaitement avec l’électricité du réseau.  

Par contre, il est vrai que si vous avez déjà des panneaux solaires, ils peuvent alimenter partiellement votre pompe à chaleur, surtout en été, quand la production photovoltaïque est maximale. Cette combinaison écologique augmente donc votre autonomie énergétique et votre autoconsommation, faisant baisser votre facture. 

Faux. C’est l’un des malentendus les plus courants concernant la pompe à chaleur air-air. Beaucoup pensent que, comme un climatiseur traditionnel, elles consomment beaucoup d’électricité. En réalité, cet appareil puise essentiellement une énergie renouvelable, disponible en abondance : l’air extérieur. Certes, elle utilise aussi de l’électricité pour faire fonctionner ses principaux composants, mais c’est cinq fois moins qu’une chaudière au gaz. 

De plus, souvenez-vous de la règle d’or : sa consommation est particulièrement optimisée, lorsque vous maintenez une température constante, plutôt que de demander des montées en température rapides. Enfin, les modèles récents sont équipés de technologies d’économie d’énergie comme des compresseurs à vitesse variable qui adaptent la puissance aux besoins réels.  

Loin d’augmenter votre consommation énergétique, la pompe à chaleur air-air constitue donc une solution pour la réduire significativement. 

Oui, c’est équivalent, mais les mots peuvent semer un peu la confusion.  

Dans les faits, la pompe à chaleur air-air et un airco (ou climatiseur de type split air) ont tout en commun, tant sur le plan esthétique que technologique : 

• tous les deux sont composés d’une ou plusieurs unités extérieures et intérieures (multi-split) ;  
• ils sont réversibles, donc ils peuvent à la fois chauffer et refroidir votre intérieur, grâce à un échange entre l’air extérieur et intérieur (et vice versa) ; 
• ils utilisent un système de ventilation pour envoyer de l’air chaud ou froid. 

Alors, pourquoi distinguer les deux ? Cela tient principalement à notre perception. Dans le langage courant, un airco ou la clim' sont généralement associés à la fonction de fraîcheur, utile lors des belles journées d’été. Pourtant, ces appareils – certes, moins puissants et efficients dans cette fonction – sont aussi capables de réchauffer votre intérieur si nécessaire.  

A contrario, la pompe à chaleur air-air – nom donné aux appareils plus puissants – est souvent associée à ses capacités de chauffage, même si elle peut évidemment refroidir votre maison pendant la belle saison. 

Un dernier mot : au moment d’acheter votre futur appareil, soyez attentif à cette nuance de langage. En effet, vos besoins réels – chauffer et/ou refroidir votre logement – vont aider votre installateur à déterminer la puissance nécessaire, afin de vous offrir une performance optimale.  

Vous voulez en savoir ? C’est par ici sur notre site. 

Faux, c’est tout à fait possible, en misant sur un système suffisamment puissant et constitué d’un nombre adapté d’unités intérieures, correctement positionnées. Dans ce cas, vous pourriez également avoir besoin de plusieurs unités extérieures. 

Tout l’enjeu est donc de dimensionner convenablement votre installation, en fonction de la configuration de votre logement, de son degré d’isolation, etc. 

Pour chaque maison, sa pompe à chaleur, donc l’idéal est de faire appel à un professionnel : celui-ci se rend chez vous pour évaluer correctement votre situation et, sur base de son évaluation, il vous fait une proposition appropriée, adaptée à vos besoins et à votre maison. 

Réaliser une étude thermique par un professionnel qui déterminera le nombre d’unités nécessaires et leur puissance en fonction de votre habitation. 

Vrai… et faux ! En effet, il faut nuancer cette idée, en fonction de vos besoins. Si vous comptez sur la pompe à chaleur air-air comme chauffage principal unique, alors une excellente isolation est effectivement nécessaire pour garantir une bonne efficacité et un confort optimal.  

Votre maison n’est pas (encore) une référence d’isolation ? Cela ne doit pas forcément exclure la PAC air-air de vos plans. En effet, combinée à votre chaudière actuelle au gaz, elle incarne un excellent système hybride. Concrètement ? Même dans un logement moyennement isolé, la pompe à chaleur air-air peut être très efficace pour maintenir une température de base dans certaines pièces (chambre, bureau, salon) et réduire l’utilisation de votre système de chauffage principal. Cela signifie donc qu’elle est adaptée aux rénovations énergétiques progressives, où vous améliorez l’isolation de votre habitation par étapes. 

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Cela dépend. En effet, le prix d’une pompe à chaleur air-air est beaucoup plus accessible que celui d’autres types de pompes à chaleur. Combien ? Comptez à partir de 3 500 euros (installation comprise) pour un système simple avec une unité intérieure (split) et à partir de 5 000 euros (installation comprise) pour un modèle multi-split, en fonction du nombre d’unités intérieures. 

Alors, cet investissement est-il intéressant ? Oui, pour plusieurs raisons : 

• Une solution d’avenir, qui vous fait franchir un pas supplémentaire dans la transition vers un avenir neutre en carbone, car elle utilise une énergie renouvelable. 
• Un rendement intéressant, puisque, par rapport à une chaudière au gaz, la PAC air-air requiert en moyenne cinq fois moins d’énergie pour la même demande de chaleur. C’est bon pour la planète, mais pas encore substantiel pour votre portefeuille car le volet financier (rentabilité, économies) dépend de plusieurs facteurs (montant de l’investissement, système remplacé, degré d’isolation du logement, etc.).
• Une double fonction, car cet appareil peut chauffer en hiver et rafraîchir en été. 
• Une installation rapide, qui vous permet de transformer, sans trop de travaux, votre logement. 
• Un appareil « encouragé », puisqu’il existe des primes régionales ou communales pour vous aider à financer votre investissement et soutenir ainsi la transition. 

C’est faux, même s’il faut nuancer. Même durant les hivers rigoureux, l’air extérieur contient de la chaleur que les PAC modernes sont capables d’exploiter. Ainsi, même quand il gèle, votre pompe à chaleur air-air est capable de réchauffer votre intérieur.  

Bien entendu, plus les températures deviennent négatives, plus votre appareil va devoir tourner à plein régime et forcément consommer davantage. Voilà pourquoi la pompe à chaleur air-air n’est pas optimale quand il fait -20 °C dehors, mais c’est tout de même rare en Belgique… 

Plus faux que vrai, car le niveau sonore varie considérablement selon les modèles et les marques. Certains modèles récents sont très silencieux, tournant autour de 32 à 37 dB. À titre de comparaison, une conversation normale se situe autour de 60 dB.  

Mieux encore, vous pouvez encore minimiser une éventuelle nuisance sonore, en choisissant judicieusement l’emplacement de l’unité, donc pas sous la fenêtre de votre chambre ou à proximité de votre salon. De plus, pour une utilisation économique et silencieuse de toute pompe à chaleur, il existe une règle d’or : maintenir une température constante ! En effet, dès que vous lui exigez des changements brusques de température, votre PAC va devoir tourner plus forte et consommer davantage. 

Archifaux ! La pose d’une pompe à chaleur air-air est relativement simple et peu invasive, nécessitant peu de travaux. En effet, il s’agit principalement d’installer les unités extérieures et intérieures, faire les raccordements électriques et créer un passage pour les conduits frigorifiques entre l’intérieur et l’extérieur. 

Dans les faits, la plupart des professionnels sont capables de réaliser la pose en une seule journée, voire deux pour les systèmes multi-split plus complexes. 

Astuce : la PAC air-air est une solution super pratique, lorsque vous rénovez un étage sans chauffage ou aménagez votre grenier, puisqu’il n’est pas nécessaire d’installer des tuyaux supplémentaires, des radiateurs, etc. 

Encore une fausse croyance, car c’est tout le contraire. La pompe à chaleur air-air peut très bien servir de chauffage d’appoint ou supplémentaire, par exemple pour équiper une annexe ou des combles aménagés sans devoir redimensionner le système de chauffage existant.  

De plus, la PAC air-air s’intègre parfaitement dans une approche hybride du chauffage, combinée par exemple à votre chaudière actuelle. Cette flexibilité en fait une solution particulièrement adaptable à différentes configurations et permet une transition énergétique progressive de votre habitation, notamment dans l’attente de futurs travaux de rénovation énergétique.  

Vous avez maintenant toutes les clés en main pour choisir la meilleure et la plus écologique solution de chauffage pour votre logement.