9 questions à se poser avant d’installer une pompe à chaleur
Connaissez-vous le fonctionnement de la pompe à chaleur ? Ce type d’appareil puise la chaleur dans son environnement (air ambiant, terre ou eau), afin de chauffer votre maison et produire votre eau chaude sanitaire, voire même pour rafraichir votre intérieur (pour les modèles « réversibles »). Il s’agit donc d’une solution très écologique, puisque 80 % de sa production est issue d’énergies renouvelables (air ambiant, sol, eau), alors que les autres 20 % sont alimentés par l’énergie électrique.
Eau-eau, air-eau, sol-eau ou air-air, on distingue plusieurs modèles de pompes à chaleur, chacun avec ses contraintes, ses avantages et ses inconvénients, expliqués dans cet article de notre blog. Notez que ces appellations indiquent, en premier lieu, la source d’énergie et ensuite le mode de transfert de la chaleur. Ainsi, « sol-eau » indique que l’appareil puise les calories dans la terre et que la chaleur est ensuite transportée vers vos radiateurs, via un circuit fermé d’eau.
Votre décision d’installer une pompe à chaleur dépend de plusieurs facteurs comme les sources d’énergie disponibles autour de votre maison, le type d’installation et la puissance thermique nécessaire. Mais le choix d’une pompe à chaleur doit être mûrement réfléchi, car cela n’est pas adapté à toutes les habitations et dans toutes les conditions. Voici comment savoir si cette solution vous convient…
1. Votre maison est-elle assez isolée ?
C’est la question centrale à se poser ! En effet, si votre logement n’est pas isolé selon de hauts standards de performance, alors cette option n’est pas la plus indiquée. Pour le savoir, il suffit de vérifier le PEB de votre habitation… Si vous obtenez un E ou un F, comme la majorité du parc immobilier en Belgique, alors la pompe à chaleur n’est pas forcément une bonne idée. En raison des déperditions de chaleur, par le toit, les combles ou les fenêtres, son rendement ne sera pas optimal et votre facture d’électricité risque de grimper.
Voilà pourquoi ce type d’appareil est surtout conseillé dans le cadre d’importants travaux de rénovation ou d’un projet de nouvelle construction. Pour les maisons anciennes ou insuffisamment isolées, la pompe à chaleur peut éventuellement être envisagée, mais alors sous sa forme hybride, c’est-à-dire combinée à une chaudière au gaz naturel qui prend automatiquement le relais.
2. Quels sont les besoins de votre maison ?
Avant de vous lancer, un diagnostic professionnel de votre logement est plus que conseillé. Le but ? Choisir un équipement adapté et surtout bien dimensionné en termes de puissance, selon vos besoins (chauffage, eau chaude sanitaire), le volume à chauffer (taille des pièces, hauteur sous plafond, etc.), l’exposition de l’habitation, etc. En effet, si la puissance de votre pompe à chaleur est trop faible, votre maison ne sera pas suffisamment chauffée et il faudra recourir à un chauffage d’appoint, donc des frais supplémentaires. À l’inverse, une pompe à chaleur trop puissante est plus chère à l’achat et va surconsommer, donc peser sur votre budget énergie.
3. Avez-vous suffisamment de place ?
Certains types de pompe à chaleur nécessitent la pose d’une unité extérieure, à l’abri du soleil et du vent. Ce qui peut poser problème en fonction de la configuration de votre habitation (appartement, maison mitoyenne, etc.) et dépendre de l’accord de votre copropriété. Même combat à l’intérieur de votre logement, puisqu’il faut généralement lui réserver un petit local, bien insonorisé.
4. Avez-vous un espace extérieur adapté ?
Les modèles de pompe à chaleur sol-eau (géothermie) et eau-eau puisent respectivement la chaleur dans le sol et les nappes phréatiques avoisinantes. Vous vous en doutez, cette configuration n’est pas adaptée à toutes les maisons. Il faut avoir un terrain assez grand ou la possibilité de creuser à une profondeur conséquente. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez oublier ces types de pompe à chaleur…
5. Quel est votre système de chauffage actuel ?
La pompe à chaleur est encore plus performante en combinaison avec une installation basse température, c’est-à-dire dans laquelle l’eau du circuit est chauffée à 35 °C et 55 °C, contre 75 °C et 85 °C pour un système de chauffage central classique. C’est, par exemple, le cas du chauffage par le sol, par les murs ou si votre maison est équipée de radiateurs basse température. Plus économe en énergie, cette configuration n’est toutefois pas possible avec une pompe à chaleur air-air, car elle utilise des ventilo-convecteurs pour diffuser la chaleur.
6. Quel est l’âge de votre chaudière ?
Une pompe à chaleur peut facilement remplacer votre ancienne chaudière, en utilisant vos radiateurs reliés au chauffage central. Mais si votre maison est équipée d’une chaudière à gaz encore récente, cela ne vaut pas forcément le coup… En effet, le gaz, comme solution de chauffage, reste un choix judicieux, efficace, durable et économique.
7. Les hivers sont-ils rigoureux dans votre région ?
Quand les températures sont régulièrement très négatives (sous la barre des -5 °C), la consommation en énergie d’une pompe à chaleur air-air peut être importante, donc coûteuse. Et pour cause, ce système puise les calories dans l’air ambiant et est donc moins efficace dans ces circonstances. En fonction de votre position géographique (climat, altitude, températures observées), il peut donc être opportun de se diriger vers une pompe à chaleur géothermique (sol-eau ou eau-eau), qui prélève la chaleur dans le sol ou les nappes phréatiques… Bien entendu, ce n’est pas aussi simple, car vous n’avez pas toujours la possibilité « technique » de choisir la géothermie, compte tenu des exigences d’espace extérieur et d’acheminement de la chaleur (voir la question 4).
(air-eau ou eau-eau), qui prélève la chaleur dans le sol.
8. Votre toit peut-il accueillir des panneaux solaires ?
Cette question vaut également la peine d’être posée. En effet, grâce aux panneaux solaires, vous pouvez fournir de l’électricité verte et gratuite à votre pompe à chaleur, qui consomme en moyenne 20 % d’électricité pour fonctionner. Un geste positif en plus pour votre portefeuille et pour la planète…
9. Combien coûte votre installation ?
Une pompe à chaleur coûte encore relativement cher, mais tout va dépendre du type d’appareil choisi, de la configuration de votre maison, etc. Les modèles air-air et air-eau sont les moins coûteux, entre 5000 et 10 000 euros. Pour les autres, comptez entre 15 000 et 20 000 euros. Sachez que les régions mettent à disposition des aides pour soutenir l’installation de ce type d’appareils, pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros. Retrouvez le détail de ces primes « chauffage » par région sur notre blog.
Vous avez encore des doutes ? Vous hésitez entre plusieurs systèmes ? Chaudières à gaz, à mazout, à pellets, hybride, biomasse, à microcogénération, chauffage électrique, pompe à chaleur ou encore boiler solaire, vous voulez en savoir plus sur les différences entre tous ces systèmes de chauffage ? On fait le point dans cet article.
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