Défi, expérience ou vraie tendance, connaissez-vous le slow heat ?

Peut-on vivre (presque) sans chauffage pendant l’hiver ? Avec un thermostat qui affiche 16, 15, voire 14 °C, à l’intérieur. Jusqu’où peut-on descendre, tout en gardant un certain bien-être et en préservant votre logement ? Quelles astuces appliquer pour avoir chaud chez soi ? Peut-on envisager de se chauffer autrement, en chauffant le corps, plutôt que les pièces de vie ? Depuis quelques années, des chercheurs belges ont tenté de répondre à ces questions. En effet, dans le cadre du programme de recherche slow heat, plusieurs familles bruxelloises ont relevé le défi, afin de découvrir les atouts et les limites de cette approche. Même si cette expérience n’est probablement pas faite pour tout le monde, elle peut vous donner des idées… On vous explique !

Pour bâtir un avenir neutre en carbone, nous sommes tous appelés à mieux maîtriser notre consommation d’énergie, notamment en matière de chauffage. En effet, 73 % de l’énergie consommée par les ménages belges sert à chauffer le logement. Nos actions durables sont donc essentielles pour réduire notre impact sur la planète, via la réduction des émissions de CO2, mais aussi pour faire des économies dans le budget énergie. De nombreux conseils et habitudes énergétiques peuvent vous aider à atteindre cet objectif. Pareil pour les outils digitaux, comme ceux proposés par ENGIE, très utiles pour suivre et gérer votre consommation. 

Vu l’enjeu socio-environnemental, des chercheurs belges se sont aussi emparés de la question dans le cadre de slow heat, afin de savoir s’il est possible de chauffer différemment nos logements et trouver de nouvelles solutions de chauffage.

L’approche slow heat propose de porter un regard différent sur notre manière de chauffer nos logements. En d’autres mots, changer nos réflexes pour :

• vivre dans des conditions suffisamment confortables ;
• tout en consommant beaucoup moins d’énergie.

Dans les faits, cela revient à se demander si, moyennant quelques astuces, on peut supporter des températures de 16, 15 ou 14 °C chez soi. L’expérience montre que c’est possible ! Pour cela, le projet se focalise sur quatre éléments clés : 

1. Diminuer la demande de chaleur du corps, via un habillement adapté, une bonne acclimatation et de l’activité physique ;
2. Chauffer les personnes, plutôt que le logement ;  
3. Prendre conscience des actes de chauffage, afin que cela ne soit pas des habitudes automatiques, qu’on agisse vraiment en fonction des besoins ;
4. Remettre en question les normes de chauffage à la maison, mais aussi dans la société. 

Derrière le slow heat, il y a surtout une invitation à prendre en main la façon dont on se chauffe, afin que cela devienne de vrais choix conscients, quotidiens et adaptés aux besoins réels. Pour illustrer cette « personnalisation » du chauffage, les chercheurs donnent l’exemple de la lampe de chevet… Pour lire dans son lit, on n’allume pas la grande lampe de la chambre pour illuminer toute la pièce, une petite source lumineuse suffit. C’est même souvent plus confortable, car plus proche, plus localisé. Cela pourrait être pareil pour le chauffage… 

Bien entendu, il n’est pas question de changer radicalement du jour au lendemain. Il faut prendre le temps de découvrir et d’apprendre, d’observer ses propres habitudes, de trouver progressivement des solutions personnelles et adaptées à ses besoins, etc. ! Certes, mais comment faire concrètement ?

Vous êtes curieux de cette expérience ? Voici quelques bonnes pratiques données par ceux qui ont testé le slow heat. 

1. Thermostat sur 16 °C ! C’est la température pivot autour de laquelle les familles semblent se mettre d’accord… Bien entendu, il faut se confronter au froid, mais la fourchette se situe entre 14 °C et 18 °C.
2. Oublier les degrés. En effet, mieux vaut ne pas parler de températures pour ne pas influencer le cerveau. L’idée est de se focaliser sur le ressenti, le bien-être, etc.
3. Prendre le temps de comprendre comment fonctionne votre système de chauffage : chaudière, thermostat, radiateurs, etc. Un premier pas pour mieux le contrôler.
4. S’habiller plus chaudement, en privilégiant les vêtements techniques, les textiles performants, etc. Gilet, plaid, gros pull, mitaines et grosses chaussettes !
5. Faire de l’activité physique, car cela permet de dégager de la chaleur. Pas besoin d’être un grand sportif, vous pouvez par exemple passer l’aspirateur, faire quelques étirements ou jouer avec le chat. 
6. Boire une boisson chaude à tout moment de la journée. Thé, café, infusion ou soupe, autant de bonnes occasions de s’hydrater et de découvrir de nouveaux plaisirs gustatifs.
7. En télétravail, plusieurs idées : prendre une douche rapide, pendant votre pause de midi, s’assoir sur une balle de kiné, installer un pédalier sous le bureau ou acheter un tapis sous-main chauffant.
8. Utiliser (à bon escient) des astuces chauffantes basse consommation, comme le poncho, le coussin ou la couverture électrique, la bonne vieille bouillotte, les pochettes chauffantes à glisser dans la poche, etc.

L’humidité est un point critique du slow heat. En effet, un bâtiment non (ou moins) chauffé devient plus sensible à l'humidité et aux éventuelles moisissures. Heureusement, il existe une « solution » : la ventilation. 

Si vous ventilez correctement et régulièrement votre intérieur, vous préservez la santé de votre logement, même avec moins de chauffage. Il suffit de penser aux églises, aux monastères et autres vieux bâtiments pour réaliser que le froid n’est pas forcément un ennemi, à condition de renouveler correctement l’air. En plus, c’est bon pour votre santé !  

Retrouvez nos conseils pour une bonne ventilation.

Oui ! Selon les chercheurs, le projet slow heat a permis, en moyenne, de réduire les coûts de consommation d’énergie de 60 %, avec une économie annuelle moyenne de 800 euros par ménage participant. 

Mais vous n’êtes pas obligé d’aller « aussi loin » pour faire des économies. En effet, notre dernier sondage montrait que 9 foyers belges sur 10 prennent les choses en main pour réduire leur consommation de chauffage… avec des résultats ! En effet, l’année dernière, nos clients ont été des superhéros économes et nous avons réduit notre consommation globale d’énergie de 15 % ; et ceux qui ont fait le Check&Save ont même doublé leurs économies. Preuve que chaque petit geste compte, alors découvrez nos précieux conseils.