Vous habitez en Wallonie et vous avez des panneaux solaires ? On vous explique votre facture énergétique

Quand vous recevez votre facture d’électricité, vous rencontrez peut-être aussi des difficultés à déchiffrer certaines rubriques, informations ou calculs. Chez ENGIE, nous améliorons sans cesse la lisibilité de votre facture et nous vous fournissons des explications claires et précises. Votre logement est situé en Wallonie et vous avez installé des panneaux solaires ? Alors, vous allez comprendre votre facture d’énergie de A à Z.

Première information clé : votre facture d’électricité est composée de 3 grandes parties, quel que soit le type de compteur installé dans votre habitation, analogique ou digital (aussi appelé « intelligent »). 

Ces 3 volets sont : 

Partie 1. Les coûts de l’énergie que vous avez prélevée du réseau pendant la période concernée. 

Vous les payez directement à ENGIE.

Partie 2. Les coûts de réseau liés à la distribution et au transport de l’électricité

Ces montants sont perçus par ENGIE, mais reversés au gestionnaire de réseau de distribution (Ores, Resa, AIESH, AIEG ou REW) ; et au gestionnaire de réseau de transport Elia.

Partie 3. Les surcharges et taxes du gouvernement 

Ces montants sont perçus par ENGIE, mais reversés au gouvernement.

Les prix repris dans ces trois parties sont soumis à la TVA (excepté la valorisation de votre injection). Le montant total de la TVA est repris sur la première page de votre facture.

Maintenant que ces 3 grandes parties sont bien identifiées, passons à la suite : à quoi ressemble votre facture, en tant que propriétaire de panneaux solaires en Wallonie ? Deux éléments peuvent changer la donne, la date de certification de votre installation solaire (avant ou après le 1^er janvier 2024) et le type de compteur d’électricité installé (analogique ou digital). Voyons cela de plus près.

Si vous êtes propriétaire de panneaux solaires et que ceux-ci ont été certifiés (par un organisme RGIE) avant le 1^er janvier 2024, alors c’est le système du compteur qui tourne à l’envers qui s’applique ; peu importe le type de compteur (analogique ou digital). C’est donc la différence entre votre prélèvement d’électricité du réseau et votre injection sur le réseau (c’est-à-dire votre consommation « nette ») qui vous est facturée au titre de « coût de l’énergie » (voir partie 1. de votre facture ci-dessous) .

Vous avez un compteur analogique ? Comme vous utilisez le réseau dans les deux sens, à la fois pour prélever et pour injecter de l’électricité, vous payez une participation aux frais de réseau, appelée « tarif prosumer». 

Vous avez un compteur digital ? Dans ce cas, vos frais de réseaux sont calculés en fonction de votre prélèvement effectif du réseau. On regarde donc la quantité d’électricité que vous avez prélevée (sans prendre en compte l’injection). Dans ce cas, vous ne payez pas le tarif prosumer. Plus vous consommez votre propre production d’électricité solaire moins vous prélevez du réseau ; vos frais de réseaux sont donc moins élevés. C’est ce qu’on appelle l’autoconsommation. On vous en dit plus sur notre site web.

Ce système de compensation est visible sur votre facture, mais jusque quand cela reste-t-il d’actualité ? Si vos panneaux solaires ont été installés et certifiés avant fin 2023, vous pouvez en bénéficier jusque fin 2030. Dès 2031, tous les propriétaires de panneaux solaires passeront au système avec tarif d’injection et seront muni d’un compteur digital. La méthode de facturation sera alors aussi adaptée.

Mais, en attendant, cette infographie vous détaille votre facture en images, juste après nous vous expliquons chaque élément en détail.

Vous retrouvez 2 éléments :

• Une redevance fixe.
• Votre consommation : le prix de votre contrat d’énergie par kWh net consommé.

Pour ce calcul, nous prenons donc en compte la part prélevée sur le réseau d’électricité depuis la dernière facture. Celle-ci correspond à votre consommation moins ce que vous avez injecté sur le réseau. Vos panneaux solaires ont produit autant ou plus que ce que vous avez consommé pendant cette période ? Alors, ce montant peut être nul.

NB : Le prix total facturé est repris plus loin dans votre facture sous « Votre prix contractuel information TVA ». Si vous optez pour un contrat avec un tarif monohoraite ou un tarif dynamique cela peut être légèrement différent.

Cette partie diffère légèrement en fonction de votre type de compteur.

Si vous avez un compteur analogique, ceux-ci se décomposent comme suit :  

• Les coûts de distribution : le prix par kWh net* consommé pour la distribution (Ores, Resa, AIESH, AIEG ou REW). 
• Le tarif prosumer : c’est le coût d’utilisation du réseau. Comme avec un compteur analogique, il est impossible de connaitre l’utilisation exacte qui est faite du réseau, le tarif prosumer est calculé́ sur base de la puissance électrique de votre installation solaire (prix par kWe) : plus la puissance est élevée, plus cela vous coûte. 
• Les coûts de transport : le prix par kWh net consommé pour le transport (Elia).

Si vous avez un compteur digital, ceux-ci se décomposent comme suit :

• Les coûts de distribution : le prix par kWh brut* prélevé du réseau (Ores, Resa, AIESH, AIEG ou REW).  
• Les coûts de transport : le prix par kWh brut* prélevé du réseau pour le transport (Elia). 

Avec un compteur digital, si le montant total de vos coûts de réseaux dépasse ce que vous auriez payé si vous aviez un compteur analogique (avec tarif prosumer), alors la différence vous est remboursée. Cela signifie donc que le tarif le plus avantageux pour le client est toujours appliqué. Sur votre facture, ce remboursement se présente sous la formule « ristourne production décentralisée ». Avec un compteur digital, vous pouvez donc réduire ou payer les mêmes coûts de réseau qu’avec un compteur analogique.

Toujours avec un compteur digital, vous avez tout intérêt à utiliser l’électricité produite par vos panneaux solaires (au moment où elle est produite), afin de limiter vos prélèvements du réseau et réduire ainsi votre consommation brute, donc le montant de votre facture.

*La consommation nette est égale à la différence entre votre prélèvement d’électricité sur le réseau et votre injection d’électricité sur le réseau. Votre consommation brute équivaut à votre prélèvement d’électricité sur le réseau.

Ce volet est lui-même coupé en 2 sections :

• Les coûts de l’énergie verte, correspondant aux certificats verts imposés par les autorités.
• Les redevances imposées par diverses autorités, décomposées en :
  • Une cotisation sur l’énergie ;
  • Une redevance de raccordement.

Si vous êtes propriétaire de panneaux solaires et que ceux-ci ont été certifiés (via un organisme RGIE) après le 1^er janvier 2024, alors vous tombez sous le système avec tarif d'injection. Concrètement, cela signifie que votre production d’énergie solaire non utilisée (c’est-à-dire celle que vous n’utilisez pas immédiatement, au moment où elle est produite) et non stockée dans une batterie est injectée sur le réseau ; et que cela vous rapporte une certaine somme d’argent (valorisée au tarif d’injection). On vous en dit plus sur notre site web.

Vous retrouvez 2 sections distinctes :

• Le prélèvement d’électricité sur le réseau avec :
  • Une redevance fixe.
  • Votre prélèvement sur le réseau de distribution aux heures de pointe : le prix de votre contrat d’énergie par kWh consommé.
  • Votre prélèvement sur le réseau de distributionaux heures creuses : le prix de votre contrat d’énergie par kWh consommé.
• L’injection d’électricité sur le réseau avec :
  • Votre production « solaire » que vous ne consommez pas immédiatement ou ne stockez pas, mais que vous injectez dans le réseau aux heures de pointe : le tarif d’injection de votre contrat par kWh injecté.
  • Votre production « solaire » que vous ne consommez pas immédiatement ou ne stockez pas, mais que vous injectez dans le réseau injectée aux heures creuses : le tarif d’injection de votre contrat par kWh injecté.

 NB : Le prix total facturé est repris plus loin dans votre facture sous « Votre prix contractuel information TVA ». Si vous optez pour un contrat avec un tarif monohoraire ou un tarif  dynamique cela peut être légèrement différent.

Ceux-ci se décomposent comme suit :  

• Les coûts de distribution : un prix par kWh consommé du réseau pour la distribution (Ores, Resa, AIESH, AIEG ou REW).  
• Les coûts de transport : un prix par kWh consommé du réseau pour le transport (Elia). 

Ce volet est lui-même coupé en 2 sections :  

• Les coûts de l’énergie verte, correspondant aux certificats verts imposés par les autorités. 
• Les redevances imposées par diverses autorités, décomposées en :
• Une cotisation sur l’énergie  ;
• Une cotisation fédérale  ;
• Une redevance de raccordement.

Oui, c'est possible !  Cela signifie que votre relevé mensuel remplace la facture d'acompte. Vous payez l’énergie réellement consommée le mois précédent, donc plus un paiement anticipé. Notez que si vous vous chauffez au gaz ou à l’électricité, vos factures mensuelles seront logiquement plus élevées pendant les mois d’hiver qu’au printemps ou en été. Un effet saisonnier, habituellement lissé par les factures d’acompte, dont vous devez tenir compte !

Si vous avez un contrat variable, alors vous pouvez suivre plus facilement l’évolution sur une facture mensuelle qu’une version annuelle  ! Cela vous permet également de mieux adapter votre consommation, quand les prix sont élevés, en hiver ou après une facture plus élevée, avec un impact immédiatement visible sur le relevé mensuel suivant.

Vous pouvez en faire la demande via l'espace client d'Engie.

Non. Vos panneaux solaires vous permettent d’acheter moins (ou pas) d’électricité sur le réseau de distribution  ; cela peut donc vraiment faire baisser votre facture d’énergie. Mais certains coûts fixes sont toujours dus, notamment la redevance fixe de votre contrat d’énergie, le coût pour le raccordement électrique, la gestion des données ou encore l’utilisation du réseau de distribution.

Tout dépend de la date de certification de votre installation. Mais, dans tous les cas, dès que votre compteur analogique est remplacé par un compteur digital, le relevé de votre compteur analogique est enregistré par Ores, Resa, AIESH, AIEG ou REW. Comme votre compteur analogique tourne à l’envers, ce relevé tient déjà compte de l’énergie que vous avez injectée dans le réseau jusqu’à cette date. Vous ne perdez donc pas cet avantage. Sur base de ce relevé, Ores, Resa, AIESH, AIEG ou REW nous envoie la consommation finale de votre compteur analogique. En outre, Ores nous envoie également les premiers relevés du compteur digital.

Vos panneaux solaires ont été certifiés avant le 1^er janvier 2024  ? 

Dans ce cas, vous profitez du principe du compteur qui tourne à l’envers jusque fin 2030, même avec un compteur digital. Sur votre facture, seule la partie correspondant aux coûts de réseaux va changer. L’année du remplacement par un compteur digital, vous recevez deux relevés pour votre électricité :

1. Un relevé intermédiaire pour la période avec « compteur analogique ». Sur ce relevé, vos frais de réseaux sont calculés sur base de votre consommation nette et vous payez un tarif prosumer.
2. Sur votre relevé annuel « normal », nous comptons la période à partir de l’installation de votre compteur digital. À partir de ce relevé, vos frais de réseaux sont calculés sur base de votre consommation brute du réseau et vous ne payez plus de tarif prosumer.

L’année suivante, vous recevez à nouveau un seul décompte annuel final.

Vos panneaux solaires ont été certifiés après le 1^er janvier 2024  ? L’année du remplacement par un compteur digital, vous recevez deux relevés pour votre électricité :

1. Un relevé intermédiaire pour la période avec « compteur analogique ». Sur ce relevé, vos frais de réseaux sont calculés sur base de votre consommation nette et vous payez un tarif prosumer.
2. Sur votre relevé annuel « normal », nous comptons la période à partir de l’installation de votre compteur digital. À partir de ce relevé, vos frais de réseaux sont calculés sur base de votre consommation brute du réseau et vous ne payez plus de tarif prosumer. 

L’année suivante, vous recevez à nouveau un seul décompte annuel final.

On vous en dit plus dans sur notre site web.

Un tarif monohoraire est une bonne idée, lorsque vous êtes dans le système du compteur qui tourne à l’envers et que votre production solaire est suffisante pour couvrir votre consommation annuelle  ; cela vous permet ainsi de maximiser vos économies. Avec un seul tarif, le compteur tourne à l’envers grâce à votre production solaire, que vous consommiez en journée ou la nuit.

Un tarif bihoraire (jour et nuit) est une bonne option lorsque vous passez dans le système avec tarif d’injection. Pendant la journée, vous consommez autant que possible votre propre électricité « solaire »  ; la nuit, vous utilisez le tarif de nuit avantageux.

On vous en dit plus dans cet article de notre blog.