Les panneaux photovoltaïques ont changé notre vie
Michael (44 ans) vit à Alost, en Flandre, avec son épouse et ses deux enfants dans une jolie maison 3 façades avec jardin. En août 2019, il a fait poser sur son toit orienté sud-sud-ouest 16 panneaux photovoltaïques monocristallins noirs.
« Cela faisait très longtemps que j’y pensais, avoue-t-il. Malheureusement, l’investissement restait au-delà de ce que je pouvais me permettre. Pour moi, les panneaux solaires sont la source d’énergie du futur et je voyais de plus en plus de panneaux fleurir dans notre quartier. Mais il fallait que les planètes s’alignent. D’année en année, les prix se sont mis à baisser. L’été dernier, j’ai enfin pu me permettre, financièrement, de placer l’installation dont je rêvais. »
Vous avez posé sur votre toit en pente 16 panneaux monocristallins de couleur noire. Pourquoi ce choix ?
« Je sais qu’il existe différents types de panneaux solaires mais honnêtement, ce n’était pas un choix prédéterminé. Je me suis laissé guider par les experts de Sungevity, la société d’ENGIE qui réalise les installations photovoltaïques. Mes panneaux sont installés à l’arrière de la maison. Esthétiquement, le choix de la couleur importait moins qu’en façade. Ensuite, la maison présente un toit en légère pente orienté sud-sud-ouest. Autrement dit, les panneaux captent le soleil toute la journée. Ce qui renforce l’efficacité des panneaux noirs et assure un bon rendement. Je ne regrette pas du tout mon choix. J’ai reçu de très bons conseils, très judicieux de la part de l’installateur. Quant au nombre de panneaux, nous en avons mis 16 pour l’instant. Mais il nous reste de la marge, de la surface sur le toit. Bref, je pourrais en mettre d’autres si nécessaire. »
« 6 mois après l’installation de mes panneaux solaires, j’ai constaté une diminution de moitié de notre facture »
La capacité installée ne suffit pas pour couvrir vos besoins ?
« Je vais vous faire une réponse en deux temps… Lorsque nous avons fait le choix des panneaux solaires, nous consommions grosso modo 4000 kWh. Pour une famille de quatre comme la nôtre, je trouvais que ce n’était pas trop exagéré même si c’est un peu au-dessus de la moyenne. Au début de la production, nous utilisions (via le système du compteur qui tourne à l’envers) tout ce que nous produisions. Dès le mois de janvier 2020, soit 6 mois après l’installation, j’ai constaté une diminution de moitié de notre consommation annuelle venant du réseau ! Avec un bel impact sur la facture. Je pensais donc avoir assez de panneaux et même une petite marge. Et ce malgré la présence de 2 ados à la maison qui, avec leurs tablettes, les TV et la PlayStation, sont au top de leur consommation électrique. Comme ils ont 15 et 19 ans, je me suis dit aussi qu’ils ne resteraient plus à la maison pendant 10 ans et que ma consommation diminuerait donc à l’avenir. Je ne voulais pas non plus produire plus que mes besoins car cette option a du sens si l’on peut stocker cette énergie dans une batterie domestique. Mais pour l’instant, elles sont encore trop chères et peu rentables. Cependant, toutes mes certitudes ont volé en éclats avec le confinement… »
Comment ça ?
« Le coronavirus a engendré une situation pour le moins anxiogène. Alors pour égayer un peu notre quotidien et faire plaisir aux enfants, nous avons acheté un jacuzzi mobile. Nous en avons beaucoup profité. Mais nous avons aussi remarqué qu’il était très énergivore… Mon épouse s’est d’ailleurs inquiété de savoir si l’eau du jacuzzi était bien chauffée grâce aux panneaux. (rire) Nous nous sommes aperçu de cette surconsommation grâce à boxx, le thermostat intelligent, que j’avais déjà avant l’installation des panneaux solaires. Grâce au module pour panneaux solaires, je contrôle facilement ce que je produis et ce que je prélève du réseau. Dès les premières utilisations du jacuzzi, je me suis rendu compte que ce dernier engendrait un surcroit de consommation qui fait qu’aujourd’hui, je prélève plus que je n’injecte. »
Ne craignez-vous pas le nouveau système de tarification en 2021… ?
« Au moment de l’installation en 2019, j’avais fait mes comptes. Avec la suppression des primes de la Région flamande (NDLR, une nouvelle prime pour le photovoltaïque entrera en vigueur le 1er janvier 2021 en Flandre) et le tarif prosumer, il était impératif que je puisse bénéficier du système de compensation. C’est-à-dire que mon compteur tourne à l’envers quand j’injecte du courant. Je devrais bénéficier de cette compensation durant encore 15 ans. (NDLR : on attend encore la décision finale du Conseil d’État à ce sujet. Mais le régulateur semble ne plus vouloir remettre la décision en cause. Tous ceux qui choisiront d’investir dans les panneaux solaires jusqu’au 31/12/2020 devraient pouvoir encore profiter du compteur qui tourne à l’envers durant 15 ans, même avec un compteur digital).
Vous semblez très satisfait de votre investissement photovoltaïque…
« Absolument ! C’est peut-être fort de dire cela mais nos panneaux ont changé notre vie. Ils nous ont permis de nous faire plaisir grâce à notre propre production d’électricité. Sans parfois faire trop attention, je le concède. Néanmoins, à l’avenir, j’aimerais m’offrir une voiture électrique. Comme il y a déjà le jacuzzi, je vais très probablement d’abord revoir mon nombre de panneaux solaires à la hausse ! On verra. Mais ce serait une suite durable logique. Cela dit, je me pose déjà des questions sur le devenir de mes panneaux. Que se passera-t-il dans 25 ou 30 ans quand ils produiront moins ? Vaudra-t-il mieux les remplacer ? Ou en placer d’autres pour compenser la perte de rendement ? On n’y est pas encore ! (rires) »