Faire du sport en prenant soin de la planète
Comme la majorité de nos activités, la pratique d’un sport possède une empreinte carbone. Celle-ci sera plus ou élevée selon que l’on pratique le running ou le saut en parachute ;-) Quelques petits gestes simples peuvent toutefois aider à réduire nos émissions de CO2 sportives… Gagnerez-vous le « maillot vert » du sportif éco-responsable ou la course vers la neutralité carbone ?
1. Choisir le club de sport le plus proche de chez soi
Histoire d’éviter les kilomètres inutiles. Un club un peu plus éloigné vous plaît mieux ? Réfléchissez à comment optimiser vos trajets. Par exemple en vous rendant à votre club les jours où vous allez au bureau plutôt que ceux où vous télétravaillez. Autre option : y aller, aussi, en vélo électrique ? Idéal pour s’échauffer en douceur !
Attention, depuis le 25 juillet 2020, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics et donc dans les clubs et salles de sport. L’obligation ne s’applique pas aux entraînement statiques (tapis de course, vélo…) où une distance sociale d’1,5 mètre est garantie. Par contre, vous devez porter le masque lors de tout déplacement.
2. Ramasser des déchets en courant
Le plogging, ou éco-jogging, s’est beaucoup développé ces dernières années. La discipline consiste à ramasser les déchets que l’on croise en courant. Il suffit d’emmener un petit sac avec soi qu’on peut régulièrement vider dans les poubelles publiques. Idéal pour travailler le cardio et les squats (muscler les fessiers, les quadriceps et les ischio-jambiers) à chaque fois que vous vous baissez !
Pourquoi ne pas en profiter pour participer à un challenge sportif ? Par exemple celui proposé par Golazo. Pour participer, il suffit de connecter votre application de tracking sportif (Fitbit, Strava…) à la plateforme virtuelle Keepmoving.
3. Acheter du matériel sportif écologique
La basket est incontournable dans la pratique du sport, mais la production d’une chaussure de sport peut générer plus d’une dizaine de kilos d’émissions carbone, soit l’équivalent d’une ancienne ampoule à incandescence de 100 W allumée durant une semaine selon une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Il existe aujourd’hui plusieurs marques qui utilisent du caoutchouc et du coton écologiques pour leurs baskets, au lieu de composés en plastique dérivés du pétrole.
Autre exemple, les combinaisons en néoprène (pur dérivé du pétrole et 100% non recyclable) pour les sports aquatiques. Là aussi, d’autres solutions existent. Avec des combinaisons à 60% de Yulex®, un caoutchouc fabriqué à partir de guayule, plante très peu gourmande en eau, qui ne requiert aucun pesticide et dont le latex renouvelable est sans substances allergènes. Pour les planches, certains fabricants ont remplacé la fibre de verre par de la fibre de lin, moins gourmande en énergie et nécessitant très peu d'engrais.
Soyez attentif aux composants de votre matériel de sport et privilégiez les marques avec certification et/ou écolabel. Et pourquoi ne pas racheter du matériel à vos amis ? Les groupes d’échanges et d’achats de seconde main se multiplient sur Facebook. Peut-être une des démarches les plus écologiques, et économiques, dans le sport. De plus, si vous avez des éco-chèques, vous pourrez les utiliser pour payer votre matériel sportif de seconde main. Savez-vous que vous pouvez d’ailleurs financer une série de produits et services pour économiser l’énergie avec vos éco-chèques (chaudière, panneaux solaires, vannes thermostatiques…) ?
4. Mieux, louer son matériel de sport !
Le sportif peut aller un pas plus loin en louant son matériel. C’est encore plus vrai si la pratique du sport est occasionnelle. C’est aussi un bon plan pour les enfants qui aiment souvent goûter à plusieurs disciplines avant de faire un choix.
Aujourd’hui, il est possible de tout louer ou presque : skis, équipement de plongée, clubs de golf, raquettes de tennis… Des applications permettent même de louer du matériel sportif entre particuliers. Et de plus en plus de magasins et grandes enseignes de sport proposent des services de location tout en respectant les mesures d’hygiène imposée par la crise du Covid-19.
Louer, c’est mutualiser des ressources et la durabilité du matériel. Et vous pourriez aussi faire des économies !
5. De l’automne au printemps, couper le chauffage à la maison durant le sport
Entre octobre et avril, lorsque vous vous absentez pour une longue sortie sportive (2-3h), cela vaut la peine de réduire la température du thermostat du chauffage de la maison à 16-17°C. Mais pas plus bas que 16°C pour éviter que les murs se refroidissent trop et nécessitent plus de chauffage pour tout réchauffer 4h plus tard.
6. Privilégier les barres énergétiques maison
Pour éviter les emballages et les produits industriels importés, on prépare ses barres énergétiques à base de fruits secs, céréales, miel, poudre de cacao. On privilégie les produits achetés en vrac et locaux. Le web regorge de recettes à indice glycémique bas, modéré, élevé, de barres croquantes ou moelleuses.
Vous trouverez également de quoi concocter des gels et des boissons maison. À consommer dans une gourde en inox (pas en plastique), en tiges de canne à sucre ou des flasques réutilisables.
7. Se balader sur les sentiers balisés
Vous êtes adepte de la randonnée, du VTT, de l’escalade ? Même si c’est tentant, pensez à rester sur les chemins balisés. C’est la meilleure manière de préserver les écosystèmes. N’attirez pas non plus les animaux avec des déchets de nourriture jetés en cours de route. Ils pourraient être dangereux pour eux et modifier leur régime alimentaire. Si vous restez calme et silencieux(se), vous aurez sans doute la chance d’apercevoir la faune locale.
8. Recycler ses balles de tennis
Le tennis est le 5e sport le plus polluant. Il faut 2500 ans à une petite balle jaune pour se décomposer. Pensez donc à les déposer dans les conteneurs mis à disposition dans la plupart des clubs par la Fédération de tennis. Idem pour les boîtes de balles. Toutes seront transformées en sols sportifs qui seront ensuite offerts à des associations.
9. Après l’exercice physique, se laver écolo
Après le sport, on passe sous la douche. Mais pas plus de 5 minutes pour garder votre consommation d’eau sous contrôle.
On peut en outre utiliser du savon, du shampoing et du déodorant solides. Ils sont fabriqués à partir d’ingrédients 100% naturels. Tout bon pour votre corps et la planète !
Quant au nettoyage de votre tenue sportive, là aussi, il y a moyen de faire quelques petits ajustements pour la planète :
- Comme la plupart des équipements techniques sont en matériel synthétique, il est recommandé de ne pas les laver au-delà de 30°. En effet, au lavage, avec la chaleur, des microfibres se détachent du vêtement… pour au final se retrouver en microparticules dans les mers.
- Versez un peu de vinaigre dans le bac à assouplissant : non seulement c'est un produit écologique, mais en plus un excellent détartrant pour votre machine et qui élimine les odeurs de transpiration de vos vêtements (même à basse température).
- Faites-les sécher à l’air libre. Pas besoin du sèche-linge électrique, ils sèchent super vite. Et pourquoi ne pas fabriquer son séchoir à linge soi-même ?
10. Éviter les plastiques à usage unique, aussi dans la pratique du sport
Il n’est pas rare de recevoir, lors d’une course à pied, 2 ou 3 gobelets en plastique, voire carrément plusieurs petites bouteilles d’eau. On observe néanmoins une prise de conscience dans la communauté sportive pour éviter ces déchets. C’est le cas dans de nombreuses courses, trails et marathons où les gobelets sont réutilisables. Dans certains joggings, il est même demandé à chacun de s’équiper de son propre contenant.
Alors, prêt(e) pour votre prochain exploit sportif ?