Découvrez les secrets du PEB et des conseils pour améliorer votre score
Selon une estimation récente, seuls 16 % des Belges vivent dans une habitation ultra efficace sur le plan énergétique, c’est-à-dire avec un PEB de classe A+ ou A. Certes, c’est le top du top, mais cela en dit tout de même long sur la réalité du parc immobilier belge, alors que nous devons plus que jamais maitriser notre consommation. Exprimée par le PEB, la performance énergétique de votre logement est donc essentielle pour savoir où vous en êtes, ainsi que pour pouvoir faire des économies sur votre facture d’énergie et diminuer votre empreinte environnementale.
Vous pensez tout savoir sur le certificat PEB ? Pourtant, 42 % des Belges ignorent le score PEB de leur habitation.
C’est quoi exactement le PEB ?
PEB signifie « performance énergétique des bâtiments ». Concrètement, ce certificat indique la consommation théorique d’énergie d’un bâtiment. Ce document essentiel est donc une véritable carte d’identité énergétique de votre habitation. Le PEB est obligatoire, notamment dans certaines situations précises comme la vente ou la location d’un bâtiment, qu’il soit neuf ou ancien.
Il existe plusieurs types de PEB. En particulier, celui délivré pour un logement individuel ; celui réservé aux grands bâtiments de bureaux ou publics ; ou encore le certificat spécifique pour les nouvelles constructions résidentielles ou non. En Wallonie, il existe aussi un « PEB partiel », qui concerne les immeubles à appartements. Dans cet article, nous nous concentrons sur le PEB pour logements existants.
Bon à savoir. En plus de différences règlementaires régionales, sachez que le PEB porte parfois plusieurs noms, selon la région. C’est ça aussi la Belgique. En Wallonie, il est également connu comme CPE pour « certification de performance énergétique » ; à Bruxelles, on évoque volontiers le « certificat PEB » ; alors qu’en Flandre , le document s’appelle logiquement EPC pour « energieprestatiecertificaten » dans la langue de Vondel.
Comment obtenir un certificat PEB ?
Vous devez faire appel à un certificateur indépendant et agréé par la Région dans laquelle est situé le bâtiment. Ce spécialiste vient sur place pour procéder à un ensemble de constats et de mesures. Sur cette base, il calcule alors le score (classe ou label) énergétique de votre logement, exprimé par une lettre et une couleur. Vous l’avez certainement déjà vu ! Cet indicateur résume donc la performance énergétique du bâtiment.
Comment est calculé le PEB ?
La certification varie en fonction de plusieurs paramètres, comme le type de logement (appartement, maison, etc.), sa superficie, le nombre de pièces et de façades, etc. Sur le terrain, le certificateur va donc passer au crible l’efficacité énergétique du bâtiment, faisant une sorte d’audit énergétique. En plus des spécificités thermiques, l’expert analyse plusieurs points clés :
- L’isolation et les matériaux utilisés ;
- Le type de châssis de vos fenêtres et la question de la luminosité naturelle ;
- Le système de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire ;
- Le système de ventilation et de climatisation, ainsi que la qualité de l’air intérieur ;
- La présence de panneaux solaires ;
- Etc.
Sur base de ses constatations, le certificateur établit un rapport et vous délivre une attestation officielle, reprenant entre autres la classe énergétique, la consommation totale d’énergie primaire (en kWh par an) et la consommation spécifique d’énergie primaire (en kWh/m² par an).
Que dit la classe énergétique du PEB ?
Encore une spécificité bien belge, chaque région a adopté des règles propres, qui ne sont pas toujours alignées. Ainsi, en Wallonie et à Bruxelles, le score énergétique peut aller de A++ à G ; alors qu’en Flandre, la classe va de A+ à F. Mais vous devez aussi savoir qu’un label B dans le sud du pays n’est pas équivalent à la même lettre B dans la capitale ou en Région flamande. Pourquoi ces différences ? En réalité, cela reflète des spécificités des parcs immobiliers régionaux, comme à Bruxelles où il existe essentiellement des bâtiments mitoyens.
Voici un exemple :
- La classe énergétique F commence à 276 kWh/m²/an en Région de Bruxelles-Capitale ;
- Mais elle commence à 425 en Wallonie ;
- Et à 400 en Flandre, où par ailleurs il n’y a pas de label G !
Difficile de comparer deux biens situés dans deux régions différentes, à moins de regarder la consommation spécifique d’énergie primaire (en kWh/m²/an), également reprise sur le PEB. Côté couleurs, les trois Régions sont plutôt raccord : le vert pour les bâtiments passifs ; le rouge pour les passoires énergétiques.
Bon à savoir. Vous n’avez pas encore de PEB, mais vous êtes curieux de savoir approximativement où se classe votre logement ? Voici un outil gratuit et fiable pour mesurer vous-même la performance de votre logement ou ses déperditions thermiques.
Combien coûte un certificat PEB ?
Le prix est forfaitaire, mais il dépend du type d’habitation, de la région ou du prestataire. Voilà pourquoi il est capital de comparer les offres, en confrontant le coût, mais aussi la qualité du service. Par exemple, sur la plateforme de services à la maison Ajusto - proposant les services de professionnels agréés - le coût est affiché : de 229 euros (hors TVA) pour un appartement à 325 euros (hors TVA) pour une maison 4 façades.
Quelle est la validité du PEB ?
En Belgique, le certificat PEB est valable 10 ans, quelle que soit la région du bien. Toutefois, si vous effectuez des travaux soumis à un permis d’urbanisme ou visant à améliorer l’efficacité énergétique de votre habitation, vous devez demander un nouveau certificat qui annulera le précédent.
Pourquoi le certificat PEB est précieux ?
D’abord, parce qu’il est obligatoire en cas de vente ou de mise en location, et son absence peut même mener à des sanctions pécuniaires. Le PEB est évidemment un indicateur clé en matière énergétique… Un mauvais score peut effrayer un potentiel acheteur ou un futur locataire, de peur que la facture énergétique mensuelle ne soit trop salée !
Mais le certificat PEB est aussi un excellent outil pour identifier les faiblesses énergétiques de votre logement et un point de départ fondamental pour lancer la rénovation énergétique de votre habitation. Et pour cause, le PEB reprend également des pistes d’améliorations de votre score énergétique.
Le PEB, première pierre de la rénovation énergétique
Le certificat PEB est donc aussi une feuille de route en direction d’une habitation écoresponsable. Et pour cause, la rénovation énergétique du parc immobilier est une question clé pour la transition durable… La preuve ?
- En Flandre , dès 2028, les nouvelles acquisitions devront avoir un PEB C et un label B en 2035 pour les maisons (cela reste un PEB C pour les appartements). En 2050, toutes les habitations devront être neutres en énergie. Si vous achetez un nouveau logement qui est une passoire énergétique, vous avez cinq ans pour le rénover et atteindre la classe D ou supérieure.
- C’est pareil en Wallonie avec la stratégie « en route vers le label A », même si le calendrier est un peu différent. Par exemple, dès 2030, il faudra minimum un score PEB E pour pouvoir mettre un bien en location.
- À Bruxelles, même combat : l’objectif est de faire disparaître les passoires énergétiques (F et G) d’ici 2033, puis les PEB D et E pour 2043.
Lorsque vous faites réaliser un audit PEB, vous avez donc l’opportunité d’identifier les principales sources de déperditions énergétiques au sein de votre habitation. Chez Ajusto, partenaire d’ENGIE, le certificateur, en tant qu’expert énergie, pourra également vous aider à interpréter votre certificat PEB, afin de vous guider et de vous conseiller sur les interventions prioritaires. Une façon de lancer votre projet de rénovation énergétique, de dépasser les freins éventuels et de récolter les fruits de vos économies d’énergie.
Améliorer votre score PEB, comment faire ?
4 « petits » gestes pour de « grandes » économies
Sans dépenser des fortunes, vous pouvez déjà améliorer la performance énergétique de votre logement et faire grimper votre score PEB. Par exemple :
- Installer un thermostat, des vannes thermostatiques, un régulateur sur la chaudière pour réguler la chaleur de la maison, etc. Cela pourrait vous permettre de réelles économies de chauffage, atteignant 10 à 15 %.
- Remplacer les joints isolants défectueux de fenêtres et portes pour contrer les courants d’air froid. Autre astuce pas chère, mais rudement efficace, fabriquer ou acheter un boudin de porte .
- Calorifuger les tuyaux de votre système de chauffage qui passent par des pièces non chauffées ou par l’extérieur.
- Placer des panneaux réflecteurs entre vos radiateurs et vos murs ou encore faire entretenir votre chaudière et votre boiler régulièrement.
Même si cela ne concerne pas directement le PEB, la performance énergétique de votre logement se joue aussi du côté électrique. En remplaçant vos vieilles ampoules par des LED, vous allez faire de belles économies d’électricité. Pareil pour la consommation de veille de vos appareils.
Last but not least, vous devez avoir les yeux sur votre consommation énergétique. Pour la surveiller de près, rien de tel que de passer en mode Check&Save, en utilisant les outils d’ENGIE comme l’Energy Monitor et la Smart app (en Flandre, si vous avez un compteur digital).
Retrouvez aussi les meilleurs conseils de nos clients super-économes !
Une rénovation énergétique plus importante
En fonction de votre budget, vous pouvez choisir de réaliser des travaux pour grimper d’une ou plusieurs classes énergétiques. Voici les éléments cruciaux à prendre en compte dans votre projet :
- Pour passer d’une passoire énergétique (F ou G) à un label E, D ou C, l’isolation est un enjeu incontournable. Une façon de conserver à l’intérieur la chaleur produite par votre chaudière. La première étape logique est souvent de commencer par isoler votre toiture et des combles, car cela peut permettre d’éviter jusqu’à 30 % de déperditions. Ensuite, place aux murs, responsables de 25 % des pertes calorifiques, en les isolant de préférence par l’extérieur. Pour compléter votre rénovation, vous pouvez envisager de vous attaquer au sol de votre habitation ou encore de remplacer les châssis et fenêtres par du double, voire du triple vitrage (bien que cela impacte peu votre PEB).
- Pour grappiller encore quelques points et peut-être atteindre la classe B, il peut être utile de remplacer votre chaudière, surtout si elle a plus de 15 ans, par une chaudière à condensation au gaz. Cela peut faire baisser votre consommation de 30 % ! Si vous habitez un logement neuf ou très bien isolé, la pompe à chaleur est une option en vogue, en utilisant les énergies renouvelables. Avant de vous lancer, parlez-en avec un spécialiste !
Découvrez notre guide gratuit consacré à la performance de votre système de chauffage.
- Pour viser le score A ou plus, vous devrez miser sur les panneaux solaires. Même s’ils n’ont pas directement d’impact sur la consommation énergétique de la maison, les panneaux vont influencer votre PEB, puisque vous couvrez une partie de votre consommation avec votre propre énergie verte.
Vérifiez si votre toit peut accueillir des panneaux solaires avec notre checklist .
Où trouver une aide ?
Sur le plan financier, sachez qu’il existe des primes régionales, à la fois pour encourager vos travaux de rénovation énergétique et pour financer votre demande de certificat PEB. Ne les manquez pas, en consultant notre article sur les primes « isolation » et celui sur les primes « chauffage » .
Pour trouver votre certificateur PEB assermenté, consultez la plateforme digitale Ajusto, plébiscitée par ENGIE. En quelques clics, vous pouvez sélectionner votre expert énergie, choisir un créneau horaire pour la prestation et obtenir un devis. Après validation, l’expert exécute le service selon le devis et vous payez uniquement quand la prestation est terminée ! Découvrez Ajusto !
Enfin, ENGIE peut vous aider à améliorer votre score PEB : il vous suffit de faire confiance à nos experts en chauffage, isolation et panneaux solaires .