Voiture électrique de société : la recharge à domicile vous fait-elle perdre de l’argent ?
Vous bénéficiez d’une voiture électrique de société de la part de votre employeur ? Un véritable avantage financier, dont profitent de nombreux salariés en Belgique, mais avez-vous vraiment le contrôle de la situation ? En effet, le boom des modèles électriques, plus intéressants fiscalement pour les sociétés, a aussi modifié votre quotidien. Désormais, vous avez pris l’habitude de recharger la batterie de votre voiture chez vous, tandis que votre employeur vous rembourse — en théorie — l’intégralité des frais de recharge.
Un remboursement à 100%, vraiment ? En réalité, bien que super pratique, la recharge à domicile peut présenter des pièges, notamment à cause de processus de remboursement un peu complexes. Du charabia ? Vous ne voyez pas clair ? Vous êtes au bon endroit : à la fin de cet article, vous aurez tout compris et vous allez pouvoir faire des économies, voire même gagner de l’argent.
Comprendre la méthode de remboursement appliquée par votre employeur
Dans les faits, il existe, désormais, trois méthodes principales :
- le remboursement au coût réel de l’électricité ;
- ou au tarif forfaitaire officiel de la CREG (Commission de régulation de l’électricité et du gaz) ;
- enfin, l’option via un compteur séparé pour votre borne de recharge.
Force est de constater que, dans tous les cas, vous pouvez perdre de l’argent, si vous n’êtes pas vigilant ou si vous ne disposez pas de panneaux solaires… Décryptons cela ensemble.
1. Le remboursement sur base du coût réel de l’électricité
Cette méthode reste la norme : votre employeur vous rembourse en fonction de votre consommation réelle d’électricité, que vous devez évidemment prouver. Or, c’est là que ça coince, car ce montant est difficile à déterminer… Nombre de conducteurs choisissent de faire un calcul simplifié : ils multiplient le coût variable de leur tarif d’énergie par la consommation de leur voiture électrique.
Le problème ? Ce calcul ne tient pas en compte de tous les autres frais de votre facture d’électricité, tels que les coûts de réseau liés à la distribution et au transport de l’électricité, les surcharges et taxes du gouvernement… Cela veut donc dire que le remboursement de votre employeur n’est pas complet, puisqu’il ne couvre qu’une partie de vos dépenses réelles ! En d’autres mots, vous perdez de l’argent.
2. Le remboursement sur base du tarif forfaitaire officiel de la CREG
Si la méthode des « frais réels » reste la norme, l’administration fiscale a validé et clarifié une exception pour tenter de simplifier le quotidien des salariés et des employeurs, et éviter les calculs complexes. Concrètement, vous pouvez être remboursé sur base du tarif forfaitaire fixé par la CREG, mis à jour tous les mois sur base d’une moyenne de tarifs et censé inclure l’ensemble des coûts (variables et fixes). Vous ne devez plus faire de savants calculs pour être remboursé, votre employeur peut simplement utiliser ce montant. Bonne nouvelle, mais… il y a un « mais ».
Plus simple et équitable sur le papier, cette « exception » – valable pour l’année 2025, avant une évaluation de la part des autorités fiscales – ne garantit pas forcément un remboursement complet de vos dépenses électriques réelles. En effet, imaginons que vous rechargiez principalement le soir, pendant les heures pleines, vos coûts réels risquent d’être supérieurs au prix moyen fixé par la CREG. Résultat : dans cette situation, vous perdez de l’argent.
3. Le remboursement via un compteur séparé pour votre borne de recharge
Dernière option, vous pouvez choisir d’installer un compteur séparé pour la recharge de votre véhicule. Le but ? Obtenir une précision plus élevé de vos coûts de recharge. En théorie, c’est la méthode la plus transparente pour votre employeur, mais ce n’est pas sans inconvénients.
D’abord, ce système est plus onéreux, puisque vous devez installer un compteur séparé pour votre borne de recharge. Mais il ne sert pas non plus les intérêts des propriétaires de panneaux solaires… En effet, si votre borne de recharge est liée à un compteur spécifique, il devient impossible de profiter de votre production solaire pour alimenter directement votre véhicule. Bref, cela annule tout le potentiel d’économies. Vous décidez de lier vos panneaux solaires au compteur spécifique de votre voiture ? Alors, c’est votre domicile qui ne peut pas bénéficier de votre production solaire.
Résultat ? Cette méthode ne facilite pas l'autoconsommation maximale de votre production, ce qui était évidemment l'objectif premier de votre installation de panneaux solaires.
5 règles d’or « gagnantes » pour vos recharges à domicile
Malgré tout, par rapport aux bornes publiques, la recharge à la maison reste la solution la plus confortable et intéressante, à condition d’appliquer quelques règles simples pour optimiser vos sessions de recharge. En effet, ces « nouvelles » habitudes de recharge intelligentes vont vous permettre de faire des économies, voire même de gagner de l’argent. Prêt à devenir un pro de la recharge à domicile de votre voiture électrique de société ?
1. Vos panneaux solaires, vous maximisez
Si vous disposez déjà de panneaux solaires chez vous, vous jouissez d’un atout en votre faveur, quelle que soit la méthode de remboursement de votre employeur : coût réel ou tarif CREG. En effet, lorsque votre production solaire recharge directement votre véhicule, vous utilisez une énergie « gratuite », plutôt que celle du réseau, alors que vous êtes remboursés à hauteur du prix de l’électricité du réseau. Intéressant, non ?
Votre intérêt est donc de recharger le plus possible votre voiture électrique de société via votre énergie solaire « gratuite ». Bonne nouvelle, la Drive App d’ENGIE est capable de synchroniser automatiquement la recharge de votre véhicule avec la production de vos panneaux solaires. Lumineux !
Concrètement ?
- Rechargez au maximum pendant les heures d’ensoleillement.
- Maximisez votre autoconsommation solaire, par exemple en misant sur une batterie domestique.
2. Les heures creuses, vous exploitez
Vous l’avez compris, plus vous rechargez intelligemment, plus vous êtes gagnant. Comme de nombreux contrats d’électricités proposent des tarifs différenciés « heures pleines/heures creuses », vous avez tout intérêt à recharger votre véhicule aux moments les plus économiques de journée, c’est-à-dire pendant les heures creuses. Cerise sur le gâteau, la Drive App d’ENGIE gère tout automatiquement et recharge votre voiture électrique de société lorsque l’électricité est moins chère.
Concrètement ?
- Privilégiez les heures creuses pour vos recharges à domicile, à savoir la nuit et le week-end.
- Téléchargez la Drive App d’ENGIE, qui s’occupe de choisir le « bon » moment.
3. La recharge intelligente, vous adoptez
De nos jours, la technologie est un allié pour faire des économies, car différents outils numériques vous aident à programmer vos sessions de recharge aux moments les plus avantageux, par exemple lorsque les tarifs sont plus bas ou lorsque la production de vos panneaux solaires est au zénith.
Concrètement ?
- Optez pour une borne de recharge intelligente, synonyme de vitesse et sécurité.
- Installez la Drive App d’ENGIE sur votre smartphone. Entièrement gratuite, cette application intelligente recharge automatiquement votre voiture électrique aux meilleurs moments, ceux qui sont les plus économiques, et peut même vous faire gagner des euros. Découvrez le témoignage de Christophe, un conducteur électrique satisfait.
4. La recharge « lente », vous privilégiez
Pour faire des économies, mieux vaut recharger votre voiture en douceur. Ce n’est pas toujours possible, mais lorsque vous avez le temps, c’est recommandé. En effet, la vitesse influence le coût de la recharge, en particulier si votre habitation est située en Flandre** et équipée d’un compteur digital. Dans ce cas, le tarif capacitaire s’applique et une recharge rapide peut engendrer des pics de consommation, donc des frais de réseau plus élevés. En adoptant une recharge lente, vous répartissez votre consommation sur une période plus longue, limitant ainsi les surcoûts.
Concrètement ?
- Trouvez un bon « équilibre » de charge : environ 5 kW, sans jamais dépasser 7 à 8 kW.
- Utilisez le logiciel intégré de votre véhicule électrique pour régler la puissance ad hoc.
- Installez la Smart App d’ENGIE pour avoir une vue précise sur vos pics de consommation.
**Si vous habitez en Wallonie ou à Bruxelles, le tarif capacitaire n’existe pas encore, mais autant prendre, dès maintenant, de bonnes habitudes et éviter de surcharger le réseau.
5. Vos énergivores, vous pilotez
Tarif capacitaire en Flandre**, toujours. Si vous utilisez votre machine à laver ou votre four en même temps que vous rechargez votre véhicule, vous risquez de provoquer un pic de consommation, synonyme de surcoût sur votre facture mensuelle. La manière dont vous gérez vos « gros consommateurs d’énergie » est donc capitale pour réaliser des économies… Il est donc capital de lisser intelligemment l’utilisation de vos énergivores, dont votre voiture électrique de société, et éviter les coûts supplémentaires liés au tarif capacitaire.
Concrètement ?
- Planifiez la recharge de votre véhicule, lorsque les autres gros appareils ne sont pas utilisés.
- Optez éventuellement pour un système d’équilibrage de charge dynamique (DLB), qui permet de fixer un pic maximal et donc de vous protéger d’un tarif capacitaire élevé.
Grâce à ces 5 règles d’or, vous faites de la recharge à domicile LA solution idéale pour charger la batterie de votre voiture électrique de société. Quelle que soit la méthode de remboursement de votre employeur, vous ne perdez plus d’argent, voire vous en gagnez ; tout en exploitant au mieux votre énergie, celle du réseau ou de vos panneaux solaires. Une recharge bien gérée rime avec économies et respect de l’environnement !
Un dernier conseil pour la route ? Pensez à vérifier régulièrement si votre tarif d’énergie est toujours le plus avantageux dans votre situation actuelle. Si vous êtes client ENGIE, vous pouvez le vérifier en quelques étapes grâce à l’outil de simulation en ligne.